Le SURF en attendant la baignade
Le Schéma des Usages des Rives Fluviales (SURF) a été réalisé à l’initiative de Voies navigables de France et de la Métropole de Lyon. C’est un document de synthèse qui oriente, formalise et contractualise les grandes orientations de développement des usages sur les berges du Rhône et de la Saône (fret, tourisme, loisirs, habitat, mobilités...).
La Métropole de Lyon et Voies navigables de France ont présenté le Schéma des Usages des Rives Fluviales (SURF). Co-produit avec les parties prenantes (élus, associations, acteurs économiques), dont la Ville de Lyon, ce document précise sur la base de grandes ambitions partagées les usages à privilégier sur les quais et berges du Rhône et de la Saône.
Le SURF est ainsi bâti sur trois grandes ambitions :
1- le renforcement du lien entre les citoyens et ses fleuves qui doivent rester accessibles et visibles à tous (lieux à préserver pour la navigation, la détente, les loisirs nautiques voire la baignade) et au service de la préservation du climat et de la transition écologique (activités à faible impact carbone, assainissement des bateaux, bornes d’alimentations électriques) ; La ville ne doit pas empiéter sur les fleuves.
2- la préservation du patrimoine naturel et la renaturation des espaces avec notamment la revégétalisation des berges et la création de corridors écologiques ;
3- la priorité au développement des transports de demain (logistique urbaine fluviale, ligne de transport de passagers…).
Pour Grégory Doucet, maire de Lyon, "le potentiel de développement des activités fluviales est très fort. En matière de transport et de logistique urbaine, comme d'activités récréatives et ludiques". Sur cette base, le SURF précise les usages (fret, tourisme, loisirs, habitat, mobilités) à développer, à privilégier ou à réserver sur les quais et berges. Il identifie 29 actions à mener regroupées en 8 thématiques (transition environnementale, renaturation, territoires de projets, bateaux stationnaires, sports et loisirs, logistique urbaine et fluviale, bateaux promenade et navette fluviale).
Au coeur de la Métropole, 4 grands sites de projet d’interface ville-fleuve ont été identifiés : le défilé de la Saône en rive droite (notamment le projet de reconversion de la place du Port Mouton, renaturation des bas ports non utilisés), la reconversion du Port de l’Occident, la dynamisation de la Darse de la Confluence, et la mise en valeur de la façade fluviale urbaine des Docks de la Confluence. Le projet de la rive droite du Rhône a été mené parallèlement au SURF et n’a donc pas été inclus dans la démarche. Pour autant, les démarches se sont enrichies l’une de l’autre et le projet retenu s’inscrit pleinement dans les orientations du schéma.
A noter également dans le plan d'action du SURF, un point qui va intéresser particulièrement le grand public : "favoriser le développement de la baignade urbaine". Même si ce projet n'est qu'à l'étude pour le moment, Thierry Guimbaud, Directeur général de Voies navigables de France, a rappelé que "trois épreuves des JO 2024 doivent se dérouler dans la Seine". A Lyon comme à Paris, les cours d'eau et leurs rives sont au centre d'une politique dynamique et ambitieuse. Et redeviennent peu à peu les lignes de vie de la ville.