La Ville de Lyon engagée dans la restauration de ses édifices remarquables
Dans le cadre de la 4e Convention Patrimoine (2019-2024), la Ville de Lyon et l’État poursuivent la restauration de plusieurs églises lyonnaises d’une grande valeur patrimoniale.
Véritable chef-d’œuvre du baroque à Lyon, l’église Saint-Bruno-les-Chartreux va voir l’achèvement de sa restauration d’ici à 2023.
Trois autres projets de restauration vont être engagés par la Ville de Lyon et l’Etat : la restauration de la façade principale de l’église Saint-Bonaventure, une restauration d’envergure pour l’église Saint-Irénée et la restauration intérieure de l’église Saint-Nizier.
Restauration de l’église Saint-Bruno-les-Chartreux
Saint-Bruno-les-Chartreux est l'un des édifices les plus remarquables du patrimoine religieux de Lyon et l’un des rares exemples de baroque de la ville. Propriété de la Ville de Lyon, elle a été classée au titre des Monuments Historiques en 1911, compte tenu de son intérêt tant architectural qu’historique.
Achèvement de la restauration extérieure et intérieure de l’église
L’édifice, dont la construction a débuté à partir de la fin du XVIème siècle, a connu de multiples périodes de travaux au fil des siècles. Afin d’achever la restauration de l’église et rendre à l’ensemble sa splendeur originale, un partenariat public-privé original a été mis en place en 2018. Cette opération a été rendue possible grâce au don à la Fondation Saint-Irénée d’un mécène souhaitant rester anonyme. Ce mécène s’est engagé ainsi à prendre en charge la moitié du budget à hauteur de 1,6 millions d’euros, l’autre moitié des travaux étant financée à part égale par l’État et la Ville de Lyon, qui ont décidé d’inscrire l'achèvement de la restauration de l'église Saint-Bruno-les-Chartreux dans la 4ème Convention Patrimoine.
Une première phase de travaux a démarré au printemps 2018, portant sur la restauration de la façade principale, l’assainissement périphérique du bâtiment, et une première tranche de restauration des façades et des couvertures. Elle s’est achevée en janvier 2021.
La Ville a profité de cette première phase de travaux pour remplacer le dispositif d’éclairage de mise en valeur nocturne par des équipements économes en énergie.
Coût de cette 1ère phase (Ville de Lyon / État / Mécénat) : 1 728 000 €
Subvention de la Direction Régionales des Affaires Culturelles : 659 678 €
La seconde phase de travaux a été lancée dans la foulée avec des études démarrées en janvier 2021. Les travaux débuteront au 1er trimestre 2022, et se poursuivront jusqu’au 2ème trimestre 2023. Ils porteront sur la poursuite de la restauration des couvertures, des façades du chœur et du chevet, et la restauration des cinq chapelles latérales. La Ville profitera de cette deuxième phase de travaux pour mettre l’église en accessibilité et restaurer la clôture d’entrée.
Coût prévisionnel de la 2ème phase (Ville de Lyon / État / Mécénat) : 2,3 M€
Ces travaux feront également l’objet d’une subvention de la Direction Régionales des Affaires Culturelles.
Poursuite de la restauration des tableaux
Après la restauration des tableaux L’Adoration des Mages de Chloé Dupasquier, du portrait de Saint Joseph portant l’enfant Jésus de Louise Brondel, et d’un tableau de Michel-Ange Challe représentant le mariage de la Vierge, la Ville, l’État et l’association Église Saint-Bruno, Splendeurs du Baroque, ont souhaité s’associer financièrement pour restaurer les six grands tableaux du chœur et du transept, dont quatre sont classés au titre des Monuments Historiques.
Les tableaux concernés : L’Assomption de la Vierge et L’Ascension du Christ (1737) de Pierre-Charles Trémolières, avec leurs cadres dessinés par Jacques-Germain Soufflot et sculptés par François Vanderheyde en 1746 ; Le Miracle de saint Anthelme (1629) de François Perrier et Saint André conduit au supplice (1640 – 1647) d’Henri Fortier, avec des cadres sculptés par Marc Chabry ; La Vierge à l’enfant et sainte Anne, d’auteur inconnu du XVII° s ; et Le Père éternel, copie ancienne de l’œuvre de Jean Jouvenet.
Par ailleurs, les bois et boiseries de l’intérieure de l’église sont menacés par des insectes à larves xylophages. Les tableaux seront déposés afin de traiter leurs cadres et châssis contre les insectes par anoxie (privation d’oxygène dans des bulles étanches).
Coût prévisionnel (traitement des tableau et études préalables en vue de leur restauration) : 78 000 €
Restauration de la façade principale de l’église Saint-Bonaventure
La Ville de Lyon, avec le soutien de l’État, a restauré la toiture et les façades, côté quartier Grôlée entre 2016 et 2018. Elle engage au 4ème trimestre 2021 la restauration de la façade principale.
L’histoire de l’église Saint-Bonaventure est intimement liée à l’histoire de Lyon depuis le Moyen Âge. Inscrit au titre des Monuments Historiques en 1927, l’édifice est construit entre le 14e et les 15e siècles par les Franciscains (dits Cordeliers). C’est l’un des rares bâtiments médiévaux qui subsistent sur la presqu’île lyonnaise après la rénovation urbaine de Lyon au 19e siècle, période de réalisation de sa façade monumentale.
Située en centre-ville, au cœur du Site inscrit au Patrimoine mondial par l’UNESCO, cette église occupe une place particulière. Sa silhouette, qui fait face au Palais de la Bourse, est un élément architectural majeur du quartier. Elle accueille un public important de fidèles et de visiteurs, ainsi que de nombreux concerts.
Début des travaux : 4ème trimestre 2021
Fin des travaux : Fin 2022
Coût total : 600 000 € TTC
Restauration d’envergure pour l’église Saint-Irénée
La 4ème Convention du Patrimoine va permettre d’achever la restauration de cet édifice majeur de l’ensemble religieux de Fourvière.
L’église Saint-Irénée, dont la silhouette surplombe la Saône, et sa crypte, font partie du vaste ensemble de la colline de Fourvière comprenant la basilique de Fourvière, l’archevêché, le séminaire Provincial de Lyon-Saint-Irénée et de nombreuses communautés religieuses.
Ce site est l’un des plus anciens sanctuaires chrétiens lyonnais. Une première basilique est attestée dès le 5e siècle. La crypte actuelle pourrait remonter au 9e ou 10e siècle malgré les profondes modifications du 19e siècle. Le site est maintes fois remanié, jusqu’à la reconstruction de l’église haute entre 1824 et 1830.
L’édifice est classé Monument Historique en 1862 et fait partie du Site historique de Lyon inscrit au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1998.
Programme des travaux :
Façade principale de l’édifice, vitraux de l'église haute : 23 vitraux dont 3 font déjà l'objet d'une campagne de restauration en urgence, médaillons peints de la nef principale, crypte, mur de clôture et porches, et mise en accessibilité de l’église haute.
Début des travaux : 4ème trimestre 2021
Fin des travaux : fin 2022
Coût total : 1 309 200 € TTC
Restauration intérieure de l’église Saint-Nizier
Classée au titre des Monuments Historiques dès 1840, l’église Saint-Nizier a été construite sur un ancien et éminent lieu de culte lyonnais, au 14ème siècle, dans un vocabulaire gothique flamboyant.
Elle succède à cet emplacement à plusieurs églises, remontant selon la tradition, aux premiers temps chrétiens lyonnais. C’est l’un des bâtiments médiévaux qui subsistent sur la presqu’île lyonnaise après les percées pour la rénovation urbaine de Lyon au 19e siècle. La crypte est décorée d’une importante mosaïque du 19e siècle. Des travaux de restauration et de consolidation de grande envergure ont été engagés entre 1970 et 2001 (restauration de l’autel, de vitraux, aménagement de chapelles, remise en état des extérieurs, reprise des toitures, ravalement). Plus récemment, une opération d’urgence a permis de consolider le décor en mosaïque du 19ème siècle présent dans la crypte. La poursuite et l’achèvement de la restauration se fait en lien avec le projet Rives de Saône et la requalification de la place Saint-Nizier.
Programme des travaux :
Restauration de la mosaïque de la crypte, restauration des bas-côtés de l’église, restauration des 10 chapelles.
Début des travaux : 3ème trimestre 2022
Fin des travaux : 1er trimestre 2024
Coût total : 3 300 000 € TTC