La Ville de Lyon rend hommage à Robert Badinter
Robert Badinter est décédé à l’âge de 95 ans. Ancien ministre de la Justice, il a fait de l’abolition de la peine de mort l’un de ses plus grands combats. Président du Conseil constitutionnel, il fut avant tout un ardent défenseur des droits humains. Son décès, ce 9 février 2024 – date anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine – a une résonance particulière aujourd’hui à Lyon.
Bien que né à Paris, la vie de Robert Badinter est intimement liée à la Ville de Lyon. Après la défaite de 1940, c’est dans la Capitale des Gaules – alors en zone libre - que la famille Badinter décide de se réfugier. Mais le 9 février 1943, son père, Simon Badinter est arrêté lors de la rafle de la rue Sainte-Catherine organisée par la Gestapo lyonnaise et décidée par Klaus Barbie. Il fut déporté à Drancy puis dans le camp de Sobibor d’où il ne reviendra pas. Robert Badinter, sa mère et son frère trouveront refuge ensuite en Savoie jusqu’à la Libération.
« Infinie tristesse à l’annonce de la mort de Robert Badinter. Nous perdons un homme d’État sans égal, dont les combats honorent à jamais notre pays.
Pensée toute particulière à Lyon en ce jour anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine dont il fut la cible avec sa famille. », Grégory DOUCET, Maire de Lyon.
Ce lien avec la Ville de Lyon, il continua à l’entretenir en venant très régulièrement participer à des cérémonies et à des conférences. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard, si en 2013, il choisit l’Opéra de Lyon pour présenter, en avant-première mondiale, son premier livret adapté du roman de Victor Hugo, « Claude ». L’histoire d’un Canut de la Croix-Rousse qui se bat contre l’injustice et qui finira guillotiné.