Prolongation de la 4e convention patrimoine

Un partenariat consolidé pour une ambition renforcée

Depuis 1998, les trois premières conventions entre l’État et la Ville de Lyon ont permis de consacrer plus de 28 millions d’euros à la restauration du patrimoine protégé au titre des monuments historiques. Ces conventions font partie des actions majeures du Plan de gestion du Site historique de Lyon inscrit sur la Liste du patrimoine mondial par l’Unesco. Objectifs : maintenir l’ambition patrimoniale forte et mettre en cohérence le calendrier des conventions patrimoine avec le calendrier électoral duquel découle la programmation pluriannuelle des investissements.

La 4e Convention Patrimoine, initialement prévue pour la période 2019-2024 avec un budget de 11,4 millions d’euros, a finalement mobilisé 15,5 millions d’euros, dont 3,6 millions d’euros apportés par l’État. Cet effort supplémentaire de 4 millions d’euros a permis la restauration de huit monuments historiques appartenant à la Ville, parmi lesquels les statues Coustou, les églises Saint-Bruno, SaintBonaventure, Saint-Irénée, Saint-Nizier, le jardin du Rosaire ou encore le grand orgue Cavaillé-Coll. La convention a également permis de cofinancer des études à l’instar de la Charte du Parc de la Tête d’Or.

La Ville de Lyon et le Ministère de la Culture, via la DRAC, ont décidé de prolonger cette 4e convention de deux années supplémentaires. Cette extension traduit une volonté commune de poursuivre les efforts engagés en faveur de la préservation du patrimoine lyonnais. Elle permettra de consacrer 5,7 millions d’euros supplémentaires à de nouvelles restaurations prioritaires, dont 1 million financé par l’État, portant ainsi l’enveloppe totale de la 4e convention à plus de 21 millions d’euros.

Une vision durable et équilibrée

Dès 2023, la Ville de Lyon a lancé la préparation de la Convention Patrimoine suivante, afin de prendre le relais de la 4e convention (2019-2024). Pour établir les priorités parmi les 50 monuments historiques communaux, une grille d’analyse reposant sur huit critères a été définie : l’état sanitaire des monuments ; le niveau d’achèvement des restaurations ; la cohérence des interventions à l’échelle d’un site ; les opportunités de financement via le mécénat privé ; l’équilibre entre patrimoine religieux et civil et l’attention portée aux espaces publics, notamment les espaces verts.

Deux nouveaux critères ont été ajoutés : 

• L’équité territoriale, qui vise à valoriser les monuments situés en dehors des secteurs où ils sont déjà très présents (1er arrondissement, Nord du 2e et Est du 5e ),
• La transition écologique, qui encourage la restauration des sites accueillant un large public ou offrant des usages variés, tout en intégrant des améliorations en matière de performance énergétique.

Des études préalables ont été lancées et 16 opérations ont été priorisées selon ces 8 critères. Les besoins prioritaires en restauration sont ainsi estimés à 32M€. Face à ce constat et au regard du contexte budgétaire inédit dans lequel se trouve la Ville de Lyon à l’instar des autres collectivités territoriales, il a été proposé d’établir une convention de prolongation de la 4ème convention pour deux ans, portant spécifiquement sur le lancement, pour la période 2025-2026, de 7 des 16 opérations prioritaires

Sept sites emblématiques concernés

Les financements alloués dans le cadre de cette convention complémentaire ont été inscrits dans le Plan Pluriannuel des Investissements actuel et vont permettre d’engager des travaux sur plusieurs monuments historiques majeurs, parmi lesquels :

4 bâtiments emblématiques :

• Le Musée de l’Imprimerie et de la Communication Graphique (Lyon 2e ) : restauration des façades et des galeries
• Le Théâtre des Célestins (Lyon 2e ) : restauration des couvertures et des menuiseries extérieures ; traitement des urgences structurelles en façade.
• La Bourse du Travail (Lyon 3e ) : réfection de l'étanchéité des casquettes ; restauration de la mosaïque en façade.
• La Villa Gillet (Lyon 4e ) : reprise des couvertures ; consolidation de la frise peinte ; reprise du revêtement de sol de la terrasse extérieure ; remplacement des menuiseries extérieures du R+2 ; restauration du théâtre en sous-sol.

1 petite opération : 

• L’ancienne fontaine rue des Fantasques (Lyon 1er) : restauration du monument

2 études patrimoniales :

• L’amphithéâtre des Trois Gaules et le Jardin des Plantes (Lyon 1er) : première phase d'études (dont archéologie) sur la connaissance du site
• L’Hôtel de Ville (Lyon 1er) : étude patrimoniale et diagnostic énergétique