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Nature en ville
- Publié le 27 décembre 2023

Une mare créée avec les habitants au parc Chambovet

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Une mare créée avec les habitants dans le parc Chambovet (3e)
Crédit photo : Muriel Chaulet / Nicole pilote le projet au sein du Collectif Montchat

Une mare est un puits de biodiversité. Quand elle est initiée par un groupe d'habitantes et d'habitants et aménagée avec l'aide des jardiniers de la Ville et des techniciens de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), elle devient un puissant générateur de lien social.

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Beaucoup de joie et de bonne humeur, ce mercredi matin de décembre alors que les habitants de Montchat sont réunis autour de « leur » mare. La quinzaine de personnes présentes, Montchatois, jardiniers de la Ville et techniciens de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), se sont levés tôt pour ce chantier participatif. Après la création et la mise en eau de la mare fin novembre, ils entament la deuxième phase. Au programme de la matinée : plantations de menthe aquatique, hipuris, iris, romarin, sauge, thym, helichrysum… 

Le projet de création d’une mare au sein du parc Chambovet a été initié par le Collectif Montchat « branche nature » et soutenu tant par la Direction de la biodiversité et de la nature en ville de la Ville de Lyon, avec un fort investissement des jardiniers du secteur, que par la Ligue pour la protection des oiseaux. « Le collectif a été créé avant le Covid. La « branche nature » propose des actions en faveur du développement de la biodiversité. Elle compte 70 personnes », indique Nicole qui pilote les projets. Cinq thématiques sont développées : les jardins de rue, les nichoirs, les haies sèches, la mare et la relation avec les écoles du quartier. « On fait cela tous ensemble. S’impliquer ainsi pour la nature dans son quartier maintient en forme et ça procure beaucoup de plaisir ! », ajoute Nicole. Des propos confirmés par Eve : « J’habite Montchat depuis deux ans et demi. Ce type d’initiative apporte du lien entre les gens et sensibilise aux questions de biodiversité, donc c’est très bien. »

Des habitants formés

Pour mener à bien ce projet, les habitants ont été formés par la LPO. Nicole est devenue incollable : « La mare est vouée à ramener de la biodiversité dans ce parc où il n’y en avait pas. C’est pour ça que nous la voulions élaborée c’est-à-dire avec un tas de pierres dans lequel des espaces sont laissés pour les hérissons, les tritons, les crapauds notamment l’alyte accoucheur… et avec des plantes buissonnantes tout autour où les oiseaux pourront nicher et trouver de quoi picorer. »

Halte aux préjugés !

Immergé jusqu’aux genoux, Fabien, technicien de la Ligue pour la protection des oiseaux lance, sourire aux lèvres : « À la LPO, on est multitâches, on se baigne ! » Au sec sur la terre ferme, il partage autrement son enthousiasme : « Je fais des mares depuis 15 ans, c’est la première vraiment en concertation avec les habitants. C’est un projet positif à tous points de vue. Il est humain et social parce que vous observerez que dès qu’il y a un point d’eau, les gens se retrouvent autour. Il est favorable à la biodiversité pour tous les types d’espèces qui ont besoin de s’abreuver donc les oiseaux, les mammifères, les insectes… » 
Attention, "halte aux préjugés !", prévient-il. Qui dit insecte ne veut pas dire infestation de moustiques ! « Un nid à moustiques c’est un gobelet en plastique laissé au sol ou un bidon de récupération d’eau de pluie mal fermé où l’eau stagne. Une mare est pleine de prédateurs qui mangent les moustiques. Donc il n'y a pas de problème ! », assure Fabien.
Le groupe a déjà pris rendez-vous dans quelques semaines, au printemps, pour un troisième chantier participatif autour de nouvelles plantations. 

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