Sanitaires écologiques : expérimentation positive
23 septembre 2022
La dépose du parc de 16 sanitaires hygiéniques et écologiques déployés par la Ville de Lyon et la Métropole va avoir lieu le 27 septembre. Le bilan dressé démontre que le triple objectif d’amélioration de la salubrité publique, d'inclusivité, en offrant aux femmes une solution dans l’espace public, et de valorisation d’une partie des urines pour l’agriculture a été rempli.
4 zones en déficit de sanitaires avaient été retenues pour le lancement de cette expérimentation commune de la Métropole et de la Ville de Lyon : les quais du Rhône, le parc Blandan, la place Louis-Pradel et le quartier de la gare Saint-Paul. Les seize nouveaux équipements étaient positionnés dans ces secteurs où il est techniquement impossible d’installer des sanitaires classiques faute d’accès à l’eau, à un réseau d’assainissement ou au réseau électrique. Leur dépose par les services de la Métropole de Lyon va avoir lieu à partir du 27 septembre 2022.
Plébiscités par les femmes
Ces 7 urinoirs masculins, 7 féminins et 2 réservés et accessibles aux personnes à mobilité réduite n'utilisaient pas d’eau et leur entretien était assuré par des agents se déplaçant en vélo. Autre particularité, les urinoirs pour femmes étaient conçus et adaptés à leur anatomie pour leur permettre d’uriner sans avoir besoin de toucher la cuvette des toilettes. Le bilan dressé montre leur pertinence puisqu'ils ont été utilisés à 275 000 reprises pendant ces 4 mois. Une enquête auprès des utilisateurs montre un taux de satisfaction global de 94 % chez les utilisateurs, et en particulier chez les femmes, qui pointent une offre en sanitaires publics insatisfaisante en quantité et en qualité dans les zones choisies.
43 ha fertilisés
L’expérimentation était également destinée à valoriser l’urine pour l’agriculture. On notera ainsi que 43 ha de terres agricoles ont pu être fertilisés grâce a phosphore – une ressource en voie d’épuisement sur la planète et indispensable pour l’agriculture – et l’azote récoltés grâce à la récupération de l’urine des sanitaires. Enfin, 435 000 litres d'eau potable ont été économisés pendant une période marquée par les restrictions d'eau liées à la sécheresse.