Under mother’s skin
Sorte d’alchimiste picturale, Pauline Souchaud ne se contente pas d’appliquer des pigments, elle les hybride par l’adjonction de résines afin d’en changer la texture, le volume, la brillance. Par ce procédé complexe, impliquant de nombreuses étapes qui successivement se nourrissent et s’actionnent les unes les autres, elle cherche à s’extraire de la vision 2D pour tendre vers le volume, la 3D. En cherchant à induire ou accélérer des processus « naturels » Pauline Souchaud fait émerger de ses œuvres une réalité à la fois miraculeuse et poétique.
Ceci n’est pas de l’abstraction ! Si une composition ne trouve sa justification qu’à son identifiabilité alors, qu’en est-il des images scintigraphiques ? Sont-elles abstraites uniquement pour ceux qui ne sauraient en décrypter le sens ? Passionnée par l’imagerie scientifique, Pauline Souchaud utilise la peinture, les pigments, comme un scientifique utiliserait des réactifs. Elle manipule la matière colorée comme s’il s’agissait de fluides organiques dont elle chercherait à révéler à la fois la structure et la dimension fonctionnelle.
Pour Henri Michaux « la peinture s’installe dans l’insuffisance des mots » et c’est bien cette insuffisance à laquelle Pauline Souchaud pallie au travers d’une série d’œuvres tout à la fois vibrantes de vie et dotées d’un incontestable pouvoir hypnotique.
Infos pratiques
Du 05/01/2022 au 05/03/2022