Chauffage en terrasse : un arrêté municipal pour mettre fin aux émissions de CO2
Le 12 novembre se clôturait la COP 26, rappelant au monde entier l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique. Afin de remplir les objectifs fixés par les engagements pris par les Etats, les collectivités sont en première ligne et ont la responsabilité d’agir pour limiter au maximum les émissions de gaz à effet de serre sur leur territoire.
Dans ce cadre, la ville de Lyon souhaite être exemplaire sur son domaine public et a pris un arrêté pour mettre fin à l’usage de chauffages en terrasses, responsables d’un impact significatif en termes de pollution.
Les terrasses chauffées, une émission d’un demi-million de tonnes de CO2 par an
Selon une étude publiée par l’association NegaWatt, la consommation énergétique d’une terrasse équipée de cinq braseros allumés 14 heures par jour de mi-novembre à mi-mars dépasse 50 400 kWh par hiver, ce qui correspond à 13,7 tonnes de gaz carbonique émis dans l'atmosphère, soit l’équivalent en termes d’émissions que 120 000 km parcourus par une berline neuve.
La même terrasse, équipée cette fois-ci de 10 radiateurs électriques, consomme sur la même période l’équivalent de 25 200kWh.
La Ville est engagée pour la transition du territoire lyonnais, notamment en étant exemplaire dans la gestion des bâtiments publics comme du domaine public.
Une prise de conscience largement partagée par les usagers, l’Etat et les collectivités
Au vu de ces éléments, la présence matérielle de chauffages extérieurs et son impact environnemental ont été interrogés à de nombreuses reprises ces dernières années, tant au niveau local que national.
Ainsi, plusieurs villes, dont Thonon-les-Bains et Rennes, l’ont déjà interdit depuis de nombreuses années, et plusieurs villes sont en réflexion à ce sujet. Fin juillet 2020, la Ministre de la Transition écologique a annoncé la volonté du gouvernement d’interdire le chauffage en terrasse. Cette proposition fait également partie des 149 demandes formulées par la Convention citoyenne pour le climat. Cette décision se situe donc dans la lignée logique d’une prise de conscience globale de l’impact des dispositifs de chauffage et d’une attente politique forte en termes de transition écologique, dont la sobriété énergétique est l’un des piliers.
C’est pourquoi avec un nouvel arrêté municipal modifiant l’article 5 de l’actuel règlement des terrasses, la Ville de Lyon interdit dorénavant tous les types de chauffages, qu’ils soient fixes ou mobiles et quel que soit leur mode de fonctionnement.