Une nouvelle demeure pour les sculptures des frères Coustou
En vue de leur restauration et de leur protection, ces statues d'exception ont quitté la place Bellecour pour rejoindre le musée des Beaux-Arts.
Bien connues de tous les habitant-e-s, les sculptures des frères Coustou ont longtemps accompagnées Louis XIV juché sur son cheval au centre de la place Bellecour. A ce titre, elles ont subi de nombreuses dégradations, naturelles (intempéries, pollution atmosphérique, variation des températures...) ou humaines (tag, salissures, frottements...) du fait de leur positionnement très accessible. Dans le cadre de la 4e Convention patrimoine 2019-2024 signée le 6 décembre 2019, l’État et la Ville de Lyon ont souhaité associer leurs moyens financiers et leurs compétences, pour restaurer les sculptures des frères Coustou représentant la Saône et le Rhône.
Une restauration ouverte au public
Une fois déposées au musée des Beaux-Arts de Lyon, les sculptures des frères Coustou feront l’objet d’une restauration impliquant le traitement des dégradations observées. Cette restauration comprendra le dépoussiérage des deux oeuvres, leur décrassage, l’élimination des graffiti, des inscriptions et des autocollants, mais aussi celle des produits de leur corrosion, et, enfin, la protection de leur surface. Elle aura lieu dans une structure aménagée à cette fin dans le cloître du musée des Beaux-Arts. Plusieurs présentations de cette opération exceptionnelle seront effectuées au mois de juin 2021 par les restaurateurs pour des groupes et sur réservation.
Deux oeuvres exceptionnelles pour le musée des Beaux-Arts
L’entrée dans les collections de La Saône et Le Rhône, les deux bronzes monumentaux exécutés par Nicolas et Guillaume Coustou, constitue une étape majeure dans l’histoire de la collection de sculptures du musée des Beaux-Arts de Lyon.
La très grande qualité plastique de ces oeuvres, alliée à la perfection de leur fonte, en font de véritables
chefs-d’oeuvre de la sculpture française au tournant du XVIIIe siècle. Ces pièces sont d’autant plus précieuses qu’elles constituent de très rares vestiges des monuments érigés aux XVIIe et XVIIIe siècle sur les places royales en France, la quasi-totalité de ces oeuvres ayant été détruites et fondues à la Révolution.