L'école de la 2e chance : se remettre en selle

Action sociale et solidarité

18 Mai 2018

Tout le monde n’a pas la chance de réussir ou de s’adapter à l’école. Or, sorti du cadre scolaire, on peine généralement à trouver sa voie et un emploi. Pour ne laisser personne sur la route, une école offre de se rattraper.

Ils n’ont pas de qualification et sont âgés de 18 à 25 ans, ou sont bénéficiaires du RSA et ont entre 25 et 30 ans, mais ils veulent tous s’intégrer dans la vie active. L’École de la 2e chance leur tend la main. Imaginée par Édith Cresson en 1995, la première École de la 2e chance a ouvert en 1997 à Marseille.

Toutefois, elle a vraiment pris toute sa dimension à la fin des années 2000 avec, notamment, la mise en place de la Politique de la ville. Actuellement, il en existe plus d’une centaine en France et Outre-mer. Dont une dans la métropole lyonnaise, implantée sur 2 sites, à Gorge-de-Loup (9e) et Vaulx-en-Velin.

Motivation

"Notre action porte sur le projet professionnel et la réinsertion sociale et citoyenne", affirme la directrice, Pascale Bouysset, "Nous sommes ouverts à tous. Il n’y a pas de sélection, seule la motivation compte. On peut s’inscrire à tout moment de l’année." Pour trouver leur voie, les jeunes poursuivent un contrat de formation en alternance allant de 35 semaines à un an avec un stage en entreprise tous les 15 jours. "Avec le stagiaire, nous définissons un projet qui s’affine au fil du temps et des expériences dans les entreprises. Nous nous adaptons à son profil."

Les méthodes ne sont pas scolaires, elles sont individualisées. Conséquence, à l’issue de la formation, 60 % trouvent une solution positive. L’École de la 2e chance s’appuie sur un réseau de 2 000 entreprises partenaires. "Nous sommes donc sur des métiers très variés." Ainsi, les stagiaires vont filmer les coulisses du défilé de la Biennale de la danse : les répétitions, la création des costumes, la préparation des décors... "C’est un programme de travail car cela va leur faire pratiquer le français, ils vont apprendre à faire du montage, comment on bâtit un reportage… Avec ces projets transversaux, on est aussi sur l’esprit d’équipe, l’endurance... Cela redonne confiance et un élan."