Scènes découvertes : en répétition !
Si les Scènes découvertes ne rouvrent qu’à la rentrée, leurs locaux ne sont pas vides pour autant : le réseau met ses salles à disposition des artistes pour des répétitions et autres résidences. Ambiance au Théâtre des Marronniers.
Ils sont trois, répartis à bonne distance sur la scène de moins de 30 m2 du Théâtre des Marronniers. Chacun dispose de sa chaise et de sa table dédiées, ou figure le texte de la pièce. D’indispensables mesures de distanciation sociale à respecter qui ne gâchent en rien les retrouvailles pour ces artistes du Théâtre en Pierres Dorées et de la Ben Cnie, réunis autour des Fables de La Fontaine.
« C’est un plaisir de répéter, de travailler ensemble à nouveau, d’avoir enfin un but puisque nous jouerons la pièce dans cette même salle du 28 novembre au 9 décembre, ce qui nous permet une mise en place technique idéale pendant une semaine entière, ce qui n’arrive pas souvent », explique Damien Gouy, accompagné par Vera Markovitch et Benjamin Keraitret.
Habituellement dispersés entre Beaujolais et Touraine, les acteurs n’ont pas été dépaysés par l’utilisation de la visioconférence pour leurs répétitions pendant le confinement. Ils n’ont cependant pas hésité à répondre à l’appel lancé sur les réseaux sociaux par les Scènes découvertes : une semaine de résidence ou de répétition gratuite en juin ou en juillet.
Ramener de la vie
« Nous l’avons imaginé pour les Marronniers et le projet s’est étendu aux 8 scènes, résume Vincent Fleurot, coordinateur de cette salle atypique blottie à un jet de pierre de la place Bellecour. La saison est terminée, et le public ne reviendra qu’à la rentrée, nous voulions donc ramener de la vie dans nos salles, car ce sont avant tout des lieux de vie. »
Et aussi d’émergence culturelle, puisque c’est la vocation de ce réseau de salles subventionnées par la Ville pour accueillir, héberger et accompagner les artistes en devenir, qu’ils chantent, dansent, jouent ou s’ébattent sous un chapiteau (le Théâtre des Clochards Célestes, le Théâtre de L’Elysée, L’Espace 44, le Théâtre des Marronniers, À Thou Bout d’Chant, le Kraspek Myzik, le Croiseur et la MJC Ménival/École de Cirque de Lyon).
Une sorte de retour aux sources qui a séduit les compagnies. « Les demandes sont diverses et la plupart des artistes ne font pas partie de notre programmation, mais nous avons eu plus de demandes que de créneaux disponibles », détaille Vincent Fleurot. La preuve qu’en cette période compliquée, le monde de la culture est prêt à remonter sur scène. Et à retrouver le public.