Thématique principale
Transition écologique
- Publié le 18 Mai 2020

Laisser la nature s'installer en ville

Visuel principal

Pendant 2 mois de confinement, du fait de l’absence d’usagers et d’intervention des jardiniers, la nature a repris ses droits un peu partout sur le territoire de la Ville de Lyon. Afin de préserver cette biodiversité, la Direction des Espaces Verts expérimente une nouvelle gestion de ses espaces et confirme le choix d'une gestion différenciée.

Contenu
Contenu

Même si près de 35% du personnel de la Direction était quotidiennement présente pendant la période de confinement pour assurer des missions de sécurité, de nettoyage des parcs et jardins et entretien des collections, aucune autre intervention n’a été menée sur les différents espaces verts.

Cette pause dans les pratiques d’entretien habituelles mais également dans la pression de fréquentation du public a eu pour conséquence un développement spectaculaire de la végétation. Ce contexte particulier a été émis à profit pour :

  • Limiter au strict minimum les zones de tontes pour expérimenter l’accueil du public sur des prairies naturelles, et laisser au maximum s’exprimer la flore spontanée et sauvage.
  •  Poursuivre et développer encore plus les inventaires flores sur l’ensemble des sites, afin de mieux évaluer la richesse écologique et l’évolution des espaces verts.

Pour faire suite à la période de confinement, la Ville souhaite augmenter les espaces gérés en espace nature et va ainsi tester une évolution de ses pratiques sur l’ensemble des 9 arrondissements.

La gestion évolutive durable des espaces verts ou gestion différenciée permet d’adapter le traitement des espaces verts aux usages et au paysage de la ville.

Ces pratiques impliquent de travailler avec, et non plus contre, la nature. Elles imposent davantage l’observation et une meilleure connaissance du milieu vivant afin de décider au mieux des pratiques à utiliser, des fréquences et des périodes d’intervention. L’objectif est de protéger le milieu et les espèces qui y vivent.

Labélisée « Zéro Phyto » depuis 2007, la Direction des Espaces Verts pratique 3 classes de gestion depuis plusieurs années : Espaces Nature, Espaces à Vivre, Espaces Fleuris.


L’exemple du parc de la Tête d’Or

Les tontes seront adaptées sur la surface des 88 hectares. 49% des 105 hectares du parc vont ainsi devenir des espaces nature (contre 20,5% actuellement).

  • Espaces nature : doublement des surfaces et plus du tiers du Parc géré de manière écologique avec une fauche tardive par an.
  • Espaces à vivre : passage à 45 % (au lieu de 73% actuellement) avec une adaptation des pratiques sur plus de la moitié de ces espaces (zones en jaune) : gestion expérimentale en prairie sur les plus grandes pelouses du parc habituellement tondues. La tonte ou la fauche ne seront déclenchées que partiellement et uniquement en fonction de la pression de fréquentation sur les espaces.
    Des parcours pour les usagers seront créés sur ces zones et des lieux de pause pour les piques niques seront aménagés.

Et dans tous les arrondissements

Les mêmes principes de gestion frugale des tontes et d’intervention au strict minimum sont appliqués sur les parcs et jardins en fonction là aussi de la taille et de la fréquentation.

Les marges de manœuvres sont en effet très variables entre un grand parc dans le 5ème arrondissement et des petits squares de proximité en presqu’ile ou dans le 3ème ou 6ème arrondissement.

  • Sur le 5ème arrondissement, seuls 2 hectares seront tondus sur les 7,5 habituels.
  • Sur le 9ème arrondissement, à peine 1 hectare sur les 3,5 hectares habituels.
  • Sur 3ème et 6ème arrondissement 15 hectares sur les 20 hectares habituels.
  • Sur le Parc de Gerland, 5 hectares supplémentaires sont laissés en prairie.
En complément, de la formation de ses agents, la Direction des Espaces Verts procédera à des relevés terrains floristiques. Ils permettront d’alimenter des bases de données et de futurs inventaires réalisés avec les partenaires associatifs.
Colonne de droite 1

 

 

ESPACES NATURE

Espaces prioritairement dédiés à la faune et à la flore.
Le jardinier est garant de la biodiversité.

Zones boisées, balmes, ripisylves et zones humides, accompagnements de voirie.

Pas de gazon tondu régulièrement mais des prairies fauchées 1 à 3 fois l’an.
Pas de désherbage, massifs de vivaces et d’arbustes spontanés (flore locale).

ESPACES à vivre

Espaces prioritairement dédiés aux usagers, aux jeux récréatifs.
Le jardinier adapte ses plantations en fonction des usages.

Espaces verts de proximité très fréquentés : jardins et squares et aires de jeux, accompagnements de voirie.

Gazon tondu régulièrement, pas de massifs fleuris mais des végétaux (vivaces et arbustes) rustiques et résistants, tolérance de la présence des adventices dans les massifs et les allées.

ESPACES fleuris

Espaces prioritairement dédiés à l'embellissement de la ville.
Le jardinier concilie selon les sites savoir-faire horticole traditionnel et nouveaux modes de fleurissement durable.

Abords monuments historiques, entrées de ville, places, espaces publics, jardins et squares majeurs de la ville, accompagnements de voirie.

Gazon tondu régulièrement, fleurissement durable (graminées, vivaces, bulbes) et/ou massifs d’annuelles et bisannuelles, désherbage soigné des massifs et des allées.

 

Gestion différenciée

Au total, sur l’ensemble de la Ville, la moitié des espaces verts seront traités avec une tonte ou un fauchage seulement lorsque cela est nécessaire, contre un tiers aujourd’hui.

Lyon ira ainsi encore plus loin dans l’application d’une gestion différenciée de la faune et la flore, avec pour objectif toujours plus de nature en ville.

 

 

 

Bloc recherche - Actualités