Suite à la consultation : des mesures volontaristes pour renforcer la dynamique

Patrimoine durable

Avec près de 700 bâtiments et pas moins de 2 millions de m², la Ville de Lyon dispose d’un patrimoine immobilier très diversifié et d’une valeur historique et architecturale indéniable, mais également complexe à gérer. Afin d’offrir le meilleur service aux Lyonnais tout en tenant compte des exigences en matière de développement durable, la Ville a diagnostiqué plusieurs actions à enclencher.

Un plan d’investissement sur le patrimoine :
Priorité aux économies d’énergie : 100 millions d’euros sur 10 ans

En plus des actions récurrentes de maintenance et de rénovation des bâtiments municipaux, une dizaine de sites prioritaires a été ciblée afin d’agir globalement sur la qualité des sites et leurs performances énergétiques. Parmi ces équipements municipaux : la Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, la piscine Garibaldi, la Maison de la Danse, les Subsistances, l’Hôtel de Ville, les complexes sportifs de Charial et Tronchet…

A titre d’exemple, le Palais Saint-Pierre qui accueille le Musée des Beaux-Arts a bénéficié récemment d’un plan de rénovation sur 4 ans. Résultat : la consommation de chauffage a chuté de 60% et la consommation d’électricité de 20%

L’enjeu de la 5ème façade :

les toitures offrent une opportunité en matière de développement durable. La Ville de Lyon s’engage, chaque fois que cela est possible, à optimiser les toitures des futurs bâtiments municipaux avec un cahier des charges exigeant qui intégrera systématiquement le photovoltaïque (création d’énergie verte) et/ou la végétalisation (diminution des ilots de chaleur, gestion des eaux pluviales, potager…).

Ce sera le cas dans la quasi-totalité des nouvelles écoles prévues, en cours de construction ou à venir dans les prochaines années.

• Groupe scolaire Françoise Héritier – Lyon 7 : ouverture rentrée 2019
• Groupe scolaire Simone Veil – Lyon 8 : ouverture rentrée 2019
• Groupe scolaire Joannès Masset – Lyon 9 : ouverture rentrée 2020
• Groupe scolaire Confluence – Lyon 2 : ouverture rentrée 2022
• Groupe scolaire Duvivier-Cronstadt – Lyon 7 : ouverture rentrée 2022
• Groupe scolaire Gingko – Lyon 7 : ouverture rentrée 2023

Et un potentiel de bâtiments municipaux existants pouvant accueillir des panneaux photovoltaïques a été identifié, sous réserve de la faisabilité technique.

La nature en ville

Un « Plan arbres »

La Ville souhaite valoriser ses efforts actuels en matière de plantation d’arbres et augmenter la part du végétal sur son territoire. Ainsi, au-delà des 1 000 arbres qui sont plantés en moyenne chaque année par les Espaces verts de la Ville de Lyon, la Ville s’engage à renforcer son action avec 25% d’arbres supplémentaires sur 10 ans.

Les quartiers les moins pourvus en espaces verts seront prioritaires (par exemple : les 2ème, 3ème et 8ème arrondissements).

Les Lyonnais seront associés à cette démarche dans le cadre de dispositifs participatifs.

Ils pourront intervenir ponctuellement dans le choix de certains emplacements, d’essences d’arbres etc. La Ville souhaite lancer des expérimentations comme le parrainage d’arbres, des micro-implantations florales sur l’espace public ou encore la création d’espaces verts éphémères sur des friches ou des zones de chantiers …  Des appels à projets seront lancés pour impulser et coordonner ces actions citoyennes.

Accroître la place du végétal dans l’habitat collectif

Au-delà de son action directe en matière de végétalisation de son patrimoine, la Ville entend également impulser la mobilisation des acteurs privés. Elle souhaite agir pour inciter les promoteurs immobiliers à intégrer systématiquement le végétal dès la conception de leurs programmes (matériaux utilisés, espaces verts, composteurs, jardins, protection la biodiversité..).

Ainsi, la Ville travaille à un partenariat avec la Fédération des Promoteurs Immobiliers pour un engagement commun sur ce sujet.

Parallèlement, la Ville souhaite sensibiliser et soutenir les copropriétés dans des initiatives de végétalisation et de récupération d’eau. Avec l’appui de la Direction des espaces verts de la Ville, les copropriétés pourraient bénéficier de conseils, formations, accompagnement, prêt de matériel, fourniture de plants….

Le jardinage partagé au coeur de la ville

Lyon est une ville pionnière en matière de jardins partagés. Elle en compte actuellement près de 60, gérés par environ 2000 bénévoles au sein d’associations. Ces espaces rendent la ville plus verte, plus conviviale et plus fraîche. Ils favorisent le lien social et la responsabilité citoyenne. En moyenne, 3 nouveaux jardins sont créés chaque année. La Ville anime et soutient ce réseau dynamique.

Elle souhaite aujourd’hui renforcer les moyens mobilisés pour favoriser la création de nouveaux jardins et renforcer l’accompagnement des associations porteuses de projets.

Actions de soutien au jardinage urbain :

• la Ville s’engage à financer des études « pollution des sols » pour mettre à disposition gratuitement davantage de lieux propices (délaissés urbains, « dents creuses », etc.), y compris sur des installations temporaires (secteurs en travaux…).
• En dehors des jardins partagés, des appels à projets seront lancés, soit pour les professionnels, soit pour des collectifs d’habitants (copropriétaires, associations, conseils de quartier) pour installer des espaces de jardinage collectif en bacs ou en pleine terre dans les secteurs les plus minéraux.
• Les écoles volontaires seront incitées à développer un partenariat avec une association de jardin partagé pour jardiner et composter sur place ou en proximité.
• Chaque jardin partagé sera incité à accueillir un composteur de quartier.

Se réapproprier l’espace public

Lancement d’un plan « Nature en ville » : pour expérimenter de nouveaux usages Suivant l’exemple d’autres grandes villes comme Barcelone ou New York, Lyon souhaite imaginer des actions innovantes, éphémères ou pérennes (piétonisation, événements…) pour remettre la nature au coeur de l’espace public.

Sur ces questions, l’expertise d’usage des citoyens sera sollicitée par la Ville à travers le lancement d’une concertation citoyenne pour identifier les zones permettant de créer des ilots de fraicheur et des espaces de convivialité grâce à des aménagements paysagers. Parmi les sites en réflexion en Presqu’île : les rues Herriot, Grolée et la rue de Brest.