Lyon et Barcelone : une sécurité partagée
Lyon et Barcelone misent sur la coopération et l’échange de bonnes pratiques pour garantir la sécurité des événements tenus en extérieur. À la clé, une subvention européenne de 2,8 millions d’euros.
Adversaires sur les terrains de foot, Lyon et Barcelone entament une fructueuse coopération sur celui de la sécurité dans l’espace public. Soucieuses de maintenir les manifestations organisées dans les rues, les places, les parcs malgré le contexte sécuritaire, les deux villes ont initié un projet commun d’échanges de pratiques et de test de nouveaux matériels.
Secur’cities, c’est son nom, a séduit l’Union européenne qui va le subventionner à hauteur de 2,8 millions d’euros pour 3 ans, dont 1,6 million pour Lyon, porteuse du projet ; chaque ville apportant 10% supplémentaires.
Sachant qu’à Lyon 1300 manifestations sont recensées chaque année (soit 40% de plus en 10 ans), de nombreuses associations pourront en bénéficier à terme. Tout d’abord, via le prêt aux organisateurs qui n’en disposent pas, de petits matériels du type talkiewalkies ou chasubles, à l’horizon fin 2019-2020.
Nouveaux matériels
La Ville va également élaborer un guide pratique du parfait organisateur, ainsi qu’un catalogue d’une cinquantaine de sites parmi les plus demandés. À l’intérieur, les équipements nécessaires, les contraintes de chaque lieu, les différentes manières de l’aménager… Une informatisation des demandes d’organisation des manifestations publiques est aussi à l’étude.
Enfin, Secur’ cities va permettre de tester, voire d’acheter, de nouveaux matériels de type anti-véhicule bélier, de nombreux produits étant actuellement mis sur le marché. Pour les grands événements comme la Fête des Lumières, l’utilisation de caméras de vidéo-protection nomades est envisagée pour renforcer le dispositif actuel, tout comme l’utilisation de messages sonores pour informer le public.
La cité catalane, de son côté, a prévu de numériser son dispositif de vidéo-surveillance, à l’image de ce qui y est fait à Lyon, et de développer un système de détection automatique des anomalies (par exemple : lecture des plaques d’immatriculation). À l’issue des trois ans, les bonnes pratiques seront partagées avec d’autres villes européennes soucieuses de les adapter.