30 années pour le Plan Lumière
1989-2019 : 30 ans que les nuits lyonnaises sont mises en scène par les illuminations et les éclairages du Plan Lumière. Retour sur 3 décennies de création mais aussi, depuis 2005, de prise en compte des usages nocturnes de la ville et du développement durable.
La Fête des Lumières à peine terminée, que l’on se rassure Lyon resplendit chaque soir de l’année grâce au Plan Lumière. Depuis 1989, cet ambitieux programme a bouleversé l’art de mettre en valeur le patrimoine lyonnais, en pointant les projecteurs non plus de face, à plat, mais dans la profondeur, pour révéler toute la richesse de 370 édifices.
Véritable spectacle sur le palais de Justice historique, dentelle polychrome sur la Manufacture des tabacs, architecture lumière pour CinéDuchère, jeux de miroir entre les ponts et les cours d’eau… Ces exemples démontrent l’intégration de ces sites dans leur environnement, depuis leur toit jusqu’au trottoir pour les bâtiments, afin de créer un véritable “paysage nocturne urbain”. Dans l’ombre, cette réussite est pilotée par la Direction de l’éclairage urbain (DEU) accompagnée de concepteurs lumière, désormais toujours intégrés à la réflexion lors d’une rénovation ou une construction.
Beau et économe
Cette même DEU veille également aux liens entre Fête des Lumières et illuminations pérennes. La mise en lumière du silo à livres de la Bibliothèque municipale de Lyon utilise les mêmes techniques que l’installation Laniakea portée par la DEU lors de l’édition 2014, place Antonin-Poncet. Et, si la création est l’un des 3 piliers du Nouveau Plan Lumière à l’œuvre depuis 2005, elle a été associée - pour la première fois - à une prise en compte des exigences du développement durable et des usages de la cité.
La Ville utilise ainsi le pilotage intelligent, grâce à des détecteurs de présence qui s’adaptent à la fréquentation du lieu, comme sur le plateau du 5e arrondissement, à Saint-Rambert et, bientôt, à Montchat. Une technologie rendue possible par les leds, ces diodes électroluminescentes qui représentent 10% des sources d’éclairage public. Éclairage intelligent encore, mais avec des lampes "classiques", en variant l’intensité. Toutes techniques qui concourent à la baisse des consommations d’énergie de 33% enregistrée depuis 2001, alors que, chaque année, 1000 nouveaux points lumineux apparaissent, pour un total de 76805. Vertueuse, la Ville de Lyon a ainsi pu remplir les objectifs fixés par le protocole de Kyoto* avec 3 ans d’avance.
Reconnue à l’échelon mondial, cette expertise lyonnaise fait également les beaux jours -et les belles nuits- du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, du centre ancien d’Hô Chi Minh ou encore d’Hanoï, de Sétif, de Francfort et bientôt d’Oran… Du double sens du mot "rayonnement".
*-20% de consommation d’énergie en 2020 par rapport à 1990 (cf. Protocole de Kyoto)