Emergence à Lyon, la Ville s’implique

Culture

4 octobre 2018

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Être artiste en 2018 nécessite d’être multitalents. En plus de sa discipline, le créateur doit maîtriser des démarches administratives et de communication, se constituer l’indispensable réseau pour percer... Pour une collectivité, se pose alors la question de la meilleure manière d’aider la scène locale à se structurer. Quelques exemples de l’actualité côté émergence.

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Le réseau Scène Découvertes

Depuis 2002, le réseau Scène Découvertes rassemble des salles privées dont l’expertise est reconnue dans leur spécialité. Musique, théâtre, danse et cirque, elles sont aujourd'hui 8 à aider les jeunes créateurs « à trouver un langage propre, à ne pas s’éparpiller », résume Louise Vignaud, directrice du théâtre des Clochards Célestes, elle-même à la tête d’une compagnie, La Résolue. « Je vois donc bien l’intérêt d’être accompagnée. Ici, nous programmons une trentaine de compagnies, à 100 % émergentes et, outre l’aspect créatif, notamment avec des résidences d’artistes associés au théâtre, nous les aidons à se structurer, sur les questions de statut et de montage d’une compagnie : sans ça, impossible de jouer ! ». 
Partageant le constat de Louise Vignaud, Jacques Fayard, du théâtre de L’Élysée, se félicite d’avoir pu accompagner les premiers pas d’artistes désormais reconnus comme Thierry Jolivet, Olivier Maurin, dont le spectacle Illusions est repris au TNP cette saison, ou encore Cédric Roulliat, dont le Ultra-Girl contre Schopenhauer est programmé en mars 2019 aux Célestins.

Indispensable, ce réseau qui a soutenu 567 équipes en 2017, va bientôt bénéficier de nouvelles conventions signées avec la Ville. « On sait que les Scènes découvertes comblent un vrai besoin des artistes comme du public : elles attirent en cumulé 40 000 personnes par an, soit l’équivalent d’une scène moyenne. Nous devions répondre à la question « qu’est-ce qu’une Scène découverte aujourd'hui ? », affirme l’Adjoint à la culture, Loïc Graber. « Nous avons donc construit ces projets avec les salles. Et il est apparu qu’elles ont surtout besoin de soutien à long terme, d’où un engagement de la Ville pour 3 ans et non plus renouvelable chaque année, pour les sécuriser. »

En savoir plus sur le réseau Scène Découvertes
 

La Ville implique ses propres structures

Avec une scène sans cesse croissante, alimentée par les élèves et ex-élèves des écoles d’art, la Ville a choisi d’impliquer ses propres structures dans le soutien aux jeunes artistes. Depuis la rentrée, les Subsistances proposent ainsi aux amateurs d’investir ses nombreuses plateformes de travail. Grâce au Labo des pratiques, l’accès à des conditions de répétition professionnelles est simplifié. Danse, théâtre, cirque, chant : les disciplines accueillies sont nombreuses.

Avec la création des prix Célest’1 en juin 2019, les Célestins s’ouvrent aussi « aux artistes confirmés ou en devenir ». Pour les artistes les moins avancés dans leur création, le prix offrira de présenter une maquette (vidéo, lecture, extrait…) à un jury, mais aussi à un public. Pour les artistes plus confirmés, dont la pièce est déjà montée, la récompense sera le plateau de la grande salle des Célestins pour la saison 2019-2020 !
 

Ça bouge également du côté des scènes indépendantes

Le collectif Grnd Zero ouvrira prochainement sa salle dédiée au rock à Vaulx-en-Velin. L’association lyonnaise est soutenue financièrement par la Ville pour ces travaux.

Dans un autre registre, le Vivier du TNG, propose un dispositif d’accompagnement d’artistes singuliers pendant 2 ans.

Le Marché Gare, quant à lui, entame une série de concerts hors les murs de 2 ans durant les travaux de la salle qui passera à 400 places (travaux financés par la Ville). D'ici là, l’antre du rock indé devrait avoir acquis le label - d’État - de Salle de Musiques ACtuelles (SMAC), avec l’Épicerie Moderne de Feyzin, Bizarre ! (Vénissieux) et le Périscope. Un nouveau statut, avec plus de moyens pour « suivre avec souplesse et exhaustivité la scène musicale métropolitaine », comme l'annonce leurs responsables respectifs, Benjamin Petit et Pierre Dugelay. « Nous ne voulions pas d’une SMAC sur une seule structure. À 4 nous serons plus forts et complémentaires. »

Le label SMAC offrira de nouvelles perspectives à ces scènes qui ont accompagné nombre d’artistes locaux. Grâce à ses Inouïs, présélection pour le Printemps de Bourges, le Marché Gare a vu passer Raoul Vignal, guitariste folk aperçu, depuis, en première partie de Camille aux Nuits de Fourvière en 2017. Le Périscope a accueilli la pianiste Anne Quillier, désormais invitée dans toute l’Europe, et propose, avec Lobster, un dispositif complet de suivi d’artistes dans ses locaux.

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