3 septembre : Lyon commémore sa libération
31 août 2018
Chaque année, la Capitale de la Résistance commémore le souvenir de ce jour historique et du courage de ceux qui se sont battus contre la barbarie. A cette occasion, les 70 ans de la statue commémorative du veilleur de pierre seront également célébrés.
Pour rappel, le 3 septembre 1944, le Général Diego Brosset, commandant de la première division de la France Libre entrait à Lyon et libérait la ville de la tyrannie nazie.
Ces cérémonies commémoratives du 74e anniversaire de la Libération de Lyon se dérouleront en présence de Georges Képénékian, Maire de Lyon, Jean-Dominique Durand, Adjoint au Maire délégué au Patrimoine, à la Mémoire, aux Anciens combattants et aux Cultes, et le Comité de liaison des Associations d’Anciens Combattants et Résistants.
Déroulé de la cérémonie :
- 18h00 : Sanctuaire de la Résistance et de la Déportation, Place Bellecour - Dépôt de gerbes
- 18h30 : Cortège à pied avec la participation de la Musique de l’Artillerie de la Place Bellecour à l’Hôtel de Ville par la rue du Président Edouard Herriot. Il sera précédé d’un cortège de véhicules de la Deuxième guerre mondiale avec équipages et conducteurs en tenue d’époque.
- 19h : Hôtel de Ville. Dépôt de gerbes et allocutions. Un hommage sera notamment rendu au soldat Paul Bocuse, engagé dans l’Armée de Libération le 5 septembre 1944.
Le Veilleur de pierre, sanctuaire de la mémoire, restauré pour ses 70 ans
Le Sanctuaire de la Résistance et de la Déportation situé place Bellecour et connu sous le nom de « Veilleur de pierre » a été commandé à la Libération au sculpteur Georges Salendre et à l’architecte Louis Thomas, pour être édifié sur le lieu de l’exécution de cinq Résistants lyonnais. Il fut inauguré le 4 septembre 1948 par Edouard Herriot.
70 ans après, la Ville de Lyon souhaite mettre en valeur cet édifice emblématique. Car cet immense colosse de pierre de 4 mètres de haut adossé à la façade d’un immeuble de la place Bellecour est devenu, avec le temps, un repère, un point de référence à Lyon, le lieu où l’on se rassemble pour des commémorations historiques récurrentes, comme le 11 novembre par exemple.
Afin de valoriser cet édifice hautement symbolique, d’importants travaux de restauration ont été réalisés, les premiers depuis 70 ans. La sculpture, le portillon ainsi que les gravures ont été nettoyés, traités et rénovés. Par ailleurs, ce chantier a été l’occasion d’ajouter sur le monument les noms de plusieurs camps d’extermination, à la demande des associations de déportés et de résistants. Ainsi, sont désormais gravés les camps allemands de Belzec, Chelmno, Sobibor et Treblinka, ainsi que les camps d’internement de la région lyonnaise : Ecole de Santé militaire, siège de la Gestapo, Vénissieux, Chambaran, Fort-Barreau ; et des camps créés par Vichy sur le territoire français (Agde, Beaune-la-Rollande, Gurs, Le Barcarès, le Récévédou, Le Vernet, les Milles, Pithiviers, Rivesaltes, Saliers, Septfonds, Thil-Longwy).
Centenaire de la Paix
Les 70 ans du Veilleur de pierre font partie des événements célébrés dans le cadre du « Centenaire de la paix » initié par la Ville de Lyon. Car 2018 est une année riche en symboles, marquée par le centenaire de l’Armistice de la Première Guerre Mondiale et d’autres événements historiques qui illustrent les valeurs d’humanisme, de tolérance, des droits civiques, de résistance et donc la paix sous différentes facettes.
Cet événement est organisé dans le cadre de Lyon, centenaire de la paix.