Reconquête républicaine
Six mois après le lancement des Quartiers de reconquête républicaine, celui de Lyon 8e a fait l’objet d’une première évaluation. Suffisante pour démontrer son efficacité.
En septembre 2018, le 8e arrondissement a fait partie des 15 premiers Quartiers de reconquête républicaine (QRR) initiés à l’échelon national. Instauré dans le cadre de la Police de sécurité du quotidien, soit des policiers agissant au plus près des citoyens sur le terrain, ce QRR a fait l’objet d’une première évaluation après six mois de mise en œuvre par le préfet, le procureur de la République, le Maire de Lyon ainsi que des élus locaux et des policiers.
Recul de la délinquance
Pour le commissariat du 8e , le QRR s’est traduit par une forte augmentation des effectifs (43 fonctionnaires de plus, pour un effectif global aujourd’hui de 99) et des moyens matériels et financiers, dont 20 caméras piéton. Des mesures importantes complétant le dispositif de sécurité existant sur ce territoire, pour renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants et l’économie souterraine. Ce premier point d’étape («un autre sera fait d’ici un an», précise la Préfecture) présente des résultats encourageants, avec notamment une baisse globale de la délinquance de 14% sur un an (janvier 2018/janvier 2019). Le nombre d’affaires élucidées est en hausse de 160% et celui des personnes mises en cause de 120%. Très significatifs sur les atteintes aux biens (-44% de cambriolages sur les 2 premiers mois de 2019), les résultats restent cependant à améliorer sur les violences faites aux personnes. Un point qui «constitue notre prochaine priorité», ont indiqué le préfet et le Maire de Lyon.
«Ce qui est important, c’est qu’il s’agit d’un partenariat renforcé entre tous les services, police nationale comme police municipale, déjà fortement présente sur le terrain, et la justice», appuie le Maire de Lyon, à l’origine des QRR en 2018 en tant que ministre de l’Intérieur.