Football : Lyon au centre du monde
Du 26 juin au 7 juillet, la fièvre de la Coupe du Monde féminine de football gagne la place Bellecour, le stade de l’OL et Lyon tout entière. Expos, animations et temps forts rythmeront ces 10 jours, dont l’apogée sera atteint avec les demi-finales et la finale de la compétition à Lyon.
Une finale de Coupe du Monde ? Et les demi-finales aussi ? On ne rêve pas : c’est bien Lyon qui a été choisie pour porter l’image de la Coupe du Monde féminine de la FIFA-France 2019 ! Pour plusieurs raisons. Tout d’abord le stade de l’Olympique Lyonnais et ses 60 000 places : une arène qui a déjà séduit le foot européen en 2016 (Euro) et 2018 (finale de l’Europa League) et que l’OL met à disposition de la FIFA dans des conditions économiques très favorables. Autre argument qui a sans doute joué en faveur de Lyon : son exemplarité en matière de sport féminin.
Rugir à la maison
Qu’on en juge : l’équipe féminine de l’OL règne sur le foot français depuis 13 ans et sur l’Europe depuis 4 ans. Au total, pas moins de 6 Ligues des champions au palmarès et 3 triplés coupe-championnat-Ligue des champions : du jamais vu dans le sport de haut niveau. De leur côté, les joueuses du Lyon ASVEL féminin viennent de remporter leur premier titre de championnes de France de basket, alors que les Louves du LOU accèdent à la première division rugbystique, titre en poche. Sans oublier que la tenniswoman Caroline Garcia (n°1 française) vient d’annoncer la création d’un tournoi WTA dans sa ville natale l’an prochain ! Lyon, capitale du sport au féminin, ce ne sont donc pas que des mots. Nul doute que les 7 Lyonnaises sélectionnées pour la compétition sont très motivées pour jouer la finale à la maison et couronner ainsi une dynamique de longue haleine dont la portée dépasse largement celle du sport.
Emancipation
Car c’est bien un enjeu d’émancipation, d’égalité hommes/femmes qui se joue sur le terrain, en particulier lorsque celui-ci est occupé de longue date par les garçons. Au cœur des 90 actions portées par la Ville en faveur de l’égalité, le sport féminin est soutenu par le développement des pratiques mixtes, le soutien des athlètes de haut niveau…On citera, à titre d’exemple, la toute nouvelle cour sportive de l’école des Gémeaux (5e) pensée pour encourager la mixité d’usage ou encore la création, dès 2008, du gymnase Mado Bonnet (8e). Ses 1 400 places ont permis au tout nouveau Lyon ASVEL féminin de porter les ambitions de son président Tony Parker : titre et qualification européenne, acquis lors de cette saison 2018-2019. Comme elle l’avait fait avec l’OL et le FC Lyon en 2004, la Ville a d’ailleurs facilité le rapprochement entre l’ASVEL et le Lyon basket en 2017 pour donner naissance au nouveau club majeur du basket français. Puisse-t-il connaître la même réussite que son homologue footballistique…
Fête du sport féminin
Cette Coupe du Monde sera donc la grande fête du sport féminin en France comme à Lyon. Si le match d’ouverture a eu lieu le 7 juin à Paris, Lyon affiche ses convictions depuis plusieurs mois en faisant la promotion de l’événement lors des grandes manifestations locales (Lyon kayak, Courir pour elles, Lions du sport…) et en installant dans la ville plusieurs expositions autour des femmes et du sport. Et, à compter du 26 juin, Lyon entre dans le vif du sujet avec l’inauguration du Village FIFA fan expérience, place Bellecour. Avec ses animations, ses découvertes, son ambiance, c’est bien l’épicentre de la Coupe pour les Lyonnaises et les Lyonnais ainsi que pour les supporters des 4 équipes présentes en demi-finales, s’entraînant à Limonest, Dardilly, Oullins et Décines. D’ores et déjà à guichets fermés, ces 3 matches vont attirer 170 000 spectateurs, dont 37 000 Aurhalpins et… 17 000 Américains, soutiens de leur équipe tenante du titre.
Une finale à 1 milliard…
Côté image, c’est aussi un bel investissement : 2 800 journalistes ont sollicité une accréditation pour le tournoi, alors que la finale sera diffusée dans 181 pays, pour une audience cumulée d’environ 1 milliard de téléspectateurs ! Des chiffres qui se rapprochent de la compétition masculine et confirment que les différences s’estompent. Lyon en est convaincue depuis longtemps.
Chiffres clés
8e édition de la Coupe du monde féminine
3 matches à Lyon
24 pays représentés des 5 continents