De Lyon à Rio avec Mélina Robert-Michon
Pour ses 5es jeux, Mélina Robert-Michon rêve de décrocher la seule médaille internationale qui lui échappe, cette breloque olympique qui complèterait idéalement son palmarès de vice-championne d’Europe et du Monde. A 36 ans, la licenciée du Lyon athlétisme sait exactement où elle va.
Comment as-tu découvert ce sport ?
Mélina Robert-Michon : Un peu par hasard, grâce à un prof d’EPS qui m’a conseillé de pratiquer l’athlétisme. J’ai tout essayé avant de choisir le disque.
Depuis quel âge pratiques-tu ?
Je devais avoir 15 ans, c’était à la Côte-Saint-André en Isère.
Peux-tu associer ce sport à 3 mots ?
La compétition : aller à la bataille avec les autres, c’est ce qui me motive. La technique, essentielle, et le plaisir de se dépasser.
Les qualités pour pratiquer ?
La force, la vitesse, le relâchement. Ils ne sont pas forcément faits pour aller ensemble, mais c’est l’équilibre entre ces trois éléments qui génère le geste parfait. Les différences se sont sur des millimètres dans la position de la main ou du bras.
Les entraînements ça se passe comment ?
C’est trois fois par jour, six jours sur sept. Je lance, souvent seule, de 9 h à 10 h30. Puis un entraînement collectif de 11 h à 13 h et, à nouveau, du lancer de 16 h 30 à 18 h 30, avec l’équipe du club, au parc de Parilly. Les gens ont des niveaux très différents, c’est bien d’être ensemble.
Quels sont tes meilleurs souvenirs sportifs à Lyon ?
Sans aucun doute, les Interclubs de 2015 avec l’équipe du Lyon athlétisme. Nous n’étions pas du tout favoris, tout le monde a fait un super travail, nous terminons 3e et accédons à la division Elite.
Quelles sont les échéances pour Rio à présent ?
L’objectif principal est de réaliser les minima qualificatifs, 62,50 m, le plus rapidement possible. J’espère que ce sera réglé dès la coupe d’Europe hivernale disputée en Roumanie en mars. Nous avons également les championnats d’Europe à Amsterdam en juillet comme répétition générale.
Quels sont tes objectifs pour ces JO ?
J’espère la consécration. Il me manque cette médaille olympique. L’idée, évidemment, c’est l’or, mais la médaille, c’est le minimum, je mets tout ce que j’ai pour l’obtenir. Pour l’instant, tout se passe bien, même mieux que prévu, j’ai beaucoup appris des dernières saisons. La médaille se jouera vers 66/67 m, il faudra sans doute que je batte mon record de France de 66,28 m.
Qu’est-ce que tu vas emmener avec toi ? Un objet fétiche, un souvenir…
Ma fille, Elyssa, me donne toujours un doudou à emporter avec moi.
Qu’est-ce qui va te manquer le plus quand tu seras là-bas ?
Ma famille, mes proches évidemment. C’est pour cela que j’essaye de faire venir mon mari et ma fille le plus souvent possible. C’est important de les savoir pas trop loin.