Lyon signe la charte des villes et territoires sans perturbateurs endocriniens
4 octobre 2021
Grégory Doucet, Maire de Lyon, Céline de Laurens, Adjointe à la santé, et l’ensemble des Maires des arrondissements de Lyon ont signé lundi 4 octobre la charte des villes et territoires sans perturbateurs endocriniens aux côtés d’André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé.
La lutte contre les perturbateurs endocriniens, un enjeu majeur de santé publique
Les perturbateurs endocriniens sont des substances capables d’interférer avec notre système hormonal et pouvant entraîner des effets délétères pour la santé : augmentation forte des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, l’asthme, les cancers, les troubles de la reproduction et du comportement, l’obésité, le diabète…
Si les pouvoirs publics sont alertés (stratégie nationale actée en 2014), notamment via l’action du Réseau Environnement Santé (RES), la réglementation et les actions de lutte contre les perturbateurs endocriniens ne sont pas à ce jour suffisants et restent à intensifier.
Face à cet enjeu majeur de santé publique, la Ville de Lyon s’allie à l’action du RES et s’engage à lutter à son échelle contre les perturbateurs endocriniens en signant la Charte des Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens, pour informer, sensibiliser la population et activer les leviers en sa possession.
Déjà impliquée par sa pratique zéro phyto (Lyon 1ère ville certifiée), et la certification iso 14001 sur le management environnemental, la Ville de Lyon rejoint ainsi un réseau de 200 villes et agglomérations, 6 départements et 4 régions.
C’est un enjeu majeur de santé publique qui nous concerne tous. Signée par l’ensemble de nos arrondissements, cette charte acte le début de notre plan d’actions qui verra le jour en 2022.
Grégory Doucet, Maire de Lyon.
Des actions incitatives et progressives ; un plan d’action global pour l’été 2022
L’action de la Ville de Lyon en matière de lutte contre les perturbateurs endocriniens se veut collaborative, incitative et progressive ; elle se construira notamment avec les partenaires de la Ville en matière de santé, de l’enfance et de la petite enfance, car les plus jeunes font l’objet des fenêtres d’exposition les plus fortes.
Plusieurs mesures sont d’ores et déjà identifiées :
- Agir via la politique d’achat public, notamment travers le nouveau SPASER voté lors du conseil municipal du 30 septembre (Schéma des achats responsables de la Ville, qui guidera les marchés publics et les investissements de la Ville, chiffrés à environ 1 milliard d’euros sir le mandat) ;
- Un travail concerté avec les établissements municipaux qui reçoivent des enfants, en agissant notamment sur la famille des phtalates : intégration dans le projet éducatif de la Ville, suppression des matières plastiques dans les restaurants scolaires, choix de produits alternatifs dans les crèches… ;
- Une Intégration de la réflexion dans les politiques d’équipement publics, et dans les choix des matériaux
- Une communication et de la sensibilisation auprès des parents et des adultes, pour informer sur les alternatives existantes, simples, efficaces et peu coûteuses ;
- L’implication des partenaires santé et notamment ceux en lien avec la période de périnatalité : HCL et maternités, unions régionales des professionnels de santé, médecins, sages-femmes…
- Le partage de bonnes pratiques avec les autres collectivités signataires ;
- La formation des agents municipaux afin qu’ils puissent spontanément mettre en oeuvre les bonnes pratiques (achats, aération des locaux, techniques de nettoyage…) ;
- L’évaluation des mesures et actions réalisées.
Le plan d’actions pluriannuel sera intégré dans le contrat local de santé avant l’été 2022.