La vaccination s’accélère au Palais des sports
2 avril 2021
Pour répondre aux ambitions de la campagne vaccinale nationale, la Ville de Lyon, avec le soutien des HCL, de l’ARS et de l’URPS médecins et infirmiers, a réaménagé le Palais des sports de Gerland et fait appel à davantage de personnel afin d’augmenter les capacités de vaccination. Désormais, le grand palais accueille uniquement le centre de vaccination alors que le petit palais abrite le centre de dépistage.
Comme une gigantesque fourmilière… Le Palais des sports de Gerland a mué dans la nuit du mercredi 31 mars au jeudi 1er avril. Davantage de guichets d’accueil, plus de boxes, plus de tables pour permettre aux personnes éligibles au vaccin Pfizer de remplir leur questionnaire… Et surtout plus de personnes en blouse bleu ciel positionnées aux endroits stratégiques dans les différentes étapes de la vaccination pour accueillir, rassurer si besoin, orienter, accompagner, vacciner, enregistrer… Avec une bienveillance sans faille et un sourire constant qu’on devine sous le masque. Médecins, infirmières, étudiants en médecine, personnel administratif…, ils et elles sont près de 70 à assurer le service.
Marie-France, infirmière retraitée des Hospices civils de Lyon est venue prêter main forte et participer à l’effort collectif le 1er mars. « Nous sommes beaucoup de retraitées à avoir repris du service. Je viens 7 jours par mois, pour 12 heures à chaque fois. » Aujourd’hui, elle prépare les flacons dont vont être extraites les 7 précieuses doses. « Je ne fais pas que cela, nous tournons sur les différents postes. Cela se fait dans la bonne humeur », explique-t-elle.
Avec cette montée en puissance, le Palais des sports, après avoir été l’un des premiers centres de vaccination ouverts en France, le 14 janvier dernier, est aussi le plus grand sur le territoire national actuellement. Chaque jour, sous la coupole de ce lieu qui reçoit habituellement des sportifs, 2 000 bras peuvent être piqués, 7 jours sur 7. Une prouesse.
Super champions
Pour y parvenir, le centre de dépistage, opérationnel, lui, depuis fin septembre 2020, a été transféré au petit palais des sports attenant.
Au lendemain des annonces de nouvelles mesures de restriction et en cette veille de week-end de Pâques, « nous recevons un peu plus de monde », déclare une infirmière. Sur la paroi du box où le test de dépistage est pratiqué, le regard est attiré sur une blouse blanche exposée couverte de prénoms et âges d’enfants : Nathan, 11 ans, Lalya-Rose, 7 ans, Ayoub, 10 ans, Julie, 4 ans et demi... « C’est le tablier des super champions », précisent les infirmières, « après avoir fait le test à un enfant, on lui demande de signer car c’est un super héros. Cela dédramatise en lui permettant de penser à autre chose. »
Agents de la Ville de Lyon bénévoles
Après le test, direction l’enregistrement. Parmi le personnel, des agents de la Ville de Lyon. L’établissement culturel où ils sont employés étant en activité réduite, ils viennent donner un coup de main bénévolement. Comme Homer. « Je suis sonorisateur à la Maison de la danse. Il y a encore de l’activité car les artistes viennent travailler mais cela me laisse tout de même du temps par rapport à d’habitude. Alors quand il y a eu un appel à volontaires, je me suis proposé. Cela me semble normal. »
Une forte de mobilisation, énormément de bonnes volontés, une organisation et une logistique au cordeau pour faire en sorte que l’horizon s’éclaircisse, enfin, dans les semaines à venir.
- Vaccination sur rendez-vous uniquement
- Centre ouvert de 8h30 à 20h du lundi au dimanche
- Renseignements et inscriptions sur l'espace HCL de Doctolib
Etude COVIDAir : détecter la présence de la Covid-19 dans l'air expiré
L'étude clinique COVIDAir évalue une nouvelle méthode pour détecter la Covid-19 via la caractérisation des molécules présentes dans l’air expiré. Début mars, un appareil a été installé dans le centre de dépistage du Palais des sports de Gerland. Cet instrument, grand comme un frigo, permet d’identifier et de quantifier les molécules gazeuses présentes dans un échantillon d’air, pour faire le diagnostic de l’infection par le SARS-CoV-2. Toutes les personnes testées par écouvillon peuvent se porter volontaires pour souffler dans cet appareil. Les résultats seront comparés avec ceux révélés par le test PCR. Ils ne seront pas transmis aux volontaires mais ces derniers auront ainsi aidé à faire avancer la recherche.
Ces travaux sont pilotés par l’Institut des agents infectieux des HCL en collaboration avec de nombreux acteurs de la recherche et de la santé lyonnaise : les chimistes de l’atmosphère de l’Institut de recherches sur la catalyse et l'environnement de Lyon et les spécialistes en chimiométrie de l’Institut des sciences analytiques. Le projet est soutenu financièrement par Pulsalys, incubateur et accélérateur d'innovations Deep Tech de Lyon & St Etienne, l’Ircelyon et les Hospices Civils de Lyon.
infos pratiques
- Ouvert les samedis 1er et 8 mai et le jeudi 13 mai 2021.
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