Remise du prix Citoyens du patrimoine 2019
Le prix Citoyens du patrimoine 2019 récompense la restauration d'un fourgon de pompier Berliet 1918 et 3 autres projets originaux.
Le Prix « Citoyens du Patrimoine » créé par la Ville de Lyon récompense des initiatives originales de particuliers ou d’associations au service du patrimoine lyonnais.
Pour sa troisième édition, 20 projets ont été départagés par le jury présidé par Jean-Dominique Durand, adjoint au maire de Lyon délégué au Patrimoine. « A chaque édition, nous sommes impressionnés par la richesse, la qualité et l’originalité des projets qui nous sont proposés. Cette année, nous avons notamment mis en lumière des projets de restauration qui reposent sur l’implication de bénévoles passionnés. Cela illustre parfaitement l’objectif du prix Citoyens du Patrimoine imaginé par la Ville de Lyon et prouve que le patrimoine n’est pas figé, qu’il vit et anime la cité grâce aux citoyens », explique l’adjoint.
Le Prix « Citoyens du Patrimoine » 2019 attribué aux bénévoles du musée des sapeurs-pompiers
La restauration d’un fourgon-pompe Berliet CBA de 1918, par le Musée des sapeurs-pompiers Lyon-Rhône du CASC du SDMIS, grâce à des bénévoles a été particulièrement distinguée. Un chèque de 2000€ récompense ce projet.
Le musée des sapeurs-pompiers Lyon-Rhône, créé en 1971 et devenu depuis « Musée de France », permet de découvrir le métier de sapeur-pompier et son évolution : depuis les anciennes pompes à bras du XVIIIe siècle jusqu’aux fourgons les plus récents.
Le musée s’est lancé dans un projet de restauration d’un fourgon-pompe Berliet CBA dans son état de fin de carrière (1950), entièrement assurée par des bénévoles. L’avancement de la restauration a été présenté plusieurs fois au public, notamment lors des Journées Européennes du Patrimoine. Une fois le véhicule restauré, il sera exposé au musée accompagné d’un film racontant le projet de la restauration.
Au vu de la richesse des projets en lice cette année, le jury a également souhaité attribuer trois prix « Coup de coeur », dotés de 1000 € chacun.
La restauration d’un atelier de tissage à la Croix-Rousse Atelier de tissage Mattelon
La passion de la soie et de la Croix-Rousse est une histoire de famille chez les Mattelon. Jacques est le fils de l’ancien maître tisseur lyonnais Georges Mattelon qui possédait un atelier de tissage à bras sur le plateau de la Croix-Rousse. Avec l’aide d’une équipe de bénévoles professionnels et amateurs, il s’est lancé en 2005 dans la restauration et la réhabilitation de l’atelier familial et de deux métiers, l’un à bras, l’autre mécanique.
L’atelier est protégé au titre des Monuments Historiques. La plus grande partie des travaux est assurée par des bénévoles encadrés par un spécialiste du tissage dans le respect des techniques traditionnelles.
L’objectif du projet « atelier Mattelon » est de remettre en état de marche les métiers à tisser en vue de faire découvrir les savoir-faire de la soierie au grand public.
La restauration de la façade du 5 rue Alsace-Lorraine par le syndicat de la copropriété
Le syndicat de la copropriété 5 rue Alsace-Lorraine s’est lancé un défi de taille : restaurer dans son état d’origine cet immeuble des pentes de la Croix-Rousse (situé au sein de la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager - ZPPAUP).
Ce syndicat composé de 5 propriétaires, s’est engagé dans une démarche de restauration dans un souci d’authenticité s’appuyant sur des recherches historiques pour retrouver les traces de l’apparence originelle du bâtiment.
Encadré par les consignes précises des Architectes des Bâtiments de France, un travail chromatique sur la façade en pierre a été réalisé par un artisan. Les visages sculptés sur la façade, dits mascarons, ont également été minutieusement rénovés. Ce projet de restauration s’inscrit dans une démarche plus large de conservation du patrimoine urbain de Lyon.
Religion d’ici, pratiques d’ailleurs : expressions religieuses africaines et créoles à Lyon par Valérie Aubourg et Benjamin Vanderlick
Comment les catholiques africains et créoles installés à Lyon s’approprient-ils le patrimoine religieux lyonnais ?
Valérie Aubourg, chercheuse en ethnologique, et Benjamin Vanderlick, photographe, ont initié un projet ambitieux : mettre en valeur l’appropriation singulière du patrimoine religieux lyonnais par les catholiques venus d’ailleurs.
Lyon, carrefour de flux migratoires internationaux, accueille une nouvelle population chrétienne en provenance d’Afrique et d’outremer. Afin de mieux comprendre le phénomène, le binôme s’est lancé dans un travail ethnologique rigoureux avec les acteurs représentatifs de la diversité des catholiques africains et créoles de Lyon.
Pendant leur enquête, ils ont réalisé un reportage photographique. Ce travail de longue haleine a pu être partagé par le biais de deux expositions photographiques ainsi que lors de rencontres-débats impliquant aussi bien migrants que natifs de Lyon.
« Religion d’ici, pratiques d’ailleurs » est amené à se prolonger avec le projet de recherche et de valorisation culturelle « Religion en migration » soutenu par l’Agence nationale de la recherche et l’édition d’un ouvrage photographique.
Présidé par Jean-Dominique Durand, Adjoint au Maire de Lyon délégué au Patrimoine, à la Mémoire, aux Anciens combattants et aux Cultes, il est composé de :
- Xavier de la Selle, directeur des musées Gadagne,
- Sabine Francou, responsable des collections à la Fondation Renaud
- Philippe Lamy, référent Patrimoine urbain à la Direction de l’Aménagement urbain, Ville de Lyon
- Didier Repellin, architecte en chef des Monuments Historiques
- Gilles Soubigou, conservateur des Monuments Historiques, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.