Décès de Paul Bocuse
22 janvier 2018
Réactions de Georges Képénékian, Maire de Lyon et de David Kimelfeld, Président de la Métropole de Lyon.
« Toute la France et le monde de la gastronomie pleure aujourd’hui la mort du pape des gastronomes. Mais à Lyon, sa ville qu’il aimait tant, et à travers toute la métropole c’est avec une tristesse particulière que nous avons appris le décès de celui qu’on appelait ici simplement Monsieur Paul.
Il aura marqué de son empreinte l’identité et l’histoire de notre ville. C’était le premier ambassadeur de Lyon. Au coeur de notre cité des Halles lui sont dédiées, ou l’on trouve tous les produits du terroir auxquels il était si attachés.
En face, une fresque lumière lui rend hommage depuis fin 2015. Il était venu la voir discrètement en dehors de l’inauguration mais avec une émotion sincère. Le cuisinier savait encore s’émerveiller de choses simples. Lui, qui avait pourtant reçu à sa table les plus grands chefs d’Etat dans son restaurant de Collonges-au-Mont-d’Or en bord de Saône. Emus nous le sommes, car Lyon, « capitale mondiale de la gastronomie », est en deuil. La gastronomie aussi.
Il restera de lui tout ce qu’il a offert à notre ville, toute la fierté que nous lui devons et toute sa générosité. Il restait très attentif au projet de cité internationale de la gastronomie au sein du Grand Hôtel Dieu et au développement du Sirha, Davos de la gastronomie mondiale qui se tient tous les deux ans à Lyon.
Le Sirha lui avait rendu un très bel hommage en 2015 lors du diner des grands chefs qui rassemblait plus de deux cents étoiles. On y remet le fameux Bocuse d’or qu’il a créé en 1987.
Monsieur Paul restera présent dans les restaurants de chaque membre des Toques Blanches, derrière les fourneaux des grands chefs qu’il a formés à Lyon, au Japon ou à New-York.
Dans l’histoire de la cuisine, il aura gardé pendant plus de cinquante ans sans discontinuer ses trois étoiles, un record inégalé, avec la même exigence de qualité, d’innovation et de rayonnement à travers le monde ».