Avec les moutons dans la ville...
Des moutons sur les berges du Rhône, cela a de quoi surprendre. C’est pourtant bien une transhumance qui a eu lieu dans la ville du 7 au 9 octobre. Rencontre avec Louis, l'un des volontaires qui a accompagné la petite équipée tout au long d'une journée.
Comment s’est passée cette journée particulière ?
Très bien. Nous sommes partis du parc de la Tête d’Or en toute fin de matinée pour rejoindre le parc de Gerland en fin d’après-midi. Nous avons emprunté les berges du Rhône tout au long du parcours. Nous étions plusieurs accompagnants volontaires. Côté Bergerie urbaine il y avait deux bergers professionnels et des jeunes femmes se destinant au métier. C’est une vraie entreprise, qui produit de la laine et de la viande. Nous encadrions une vingtaine de moutons. J’ai pu découvrir que ce sont des animaux très sympathiques ! Ils viennent nous voir, ils font des câlins. Ce sont des animaux très tranquilles.
Comment les passants ont-ils réagi ?
Ils étaient très surpris, amusés et étonnés. Ils nous posaient des questions, ils prenaient des photos. C’était assez drôle. Les équipages des péniches de tourisme et les touristes étaient médusés. Une petite anecdote, nous avons été frappés de voir la réaction des cygnes sur le Rhône. Ils étaient très intéressés par les moutons, ils nous suivaient.
A quel rythme avanciez-vous ?
Assez lentement. Il faut faire très souvent des pauses pour que les moutons puissent se nourrir. A cette occasion, j’ai appris que les moutons adorent le lierre et les feuilles de noisetier. Ils se sont d'ailleurs régalés avec le lierre qui pousse le long du mur du Centre nautique Tony Bertrand !
Quel enseignement tire-t-on d’une expérience comme celle-ci ?
On se rend compte que la végétation qui est pour nous, habitants, un ornement, est en réalité de la nourriture pour les animaux. En fait, nous pouvons la partager avec les animaux, que ce soit des moutons ou autre. Cela change le regard sur la nature en ville. Elle devient nourricière.