Un avant-goût de la Fête des Lumières à l’école Jean-Macé (8e)
Mercredi matin, à l’école Jean-Macé (8e), Nicolas Ticot et Jonathan Lefebvre se sont trouvés face à une dizaine de bambins. Ces artistes de XLR Project vont participer à la Fête des Lumières. Leur œuvre, intitulée Mirror Mountain, sera installée place Bellecour. Pendant le temps des activités périscolaires, les enfants ont pu la faire fonctionner en avant-première…
Une salle de classe tout à fait classique, à cela près que devant le tableau pas de maître ni de maîtresse. À la place, l’équipe de XLR Project : Nicolas Ticot, directeur artistique, et Jonathan Lefebvre, chargé de la partie numérique des projets. Devant eux, des bureaux d’écoliers en enfilade. Dessus, une mallette d’où sortent de longs câbles blancs comme des spaghettis qu’on aurait oublié de couper. Assis bien sagement derrière un bureau, la dizaine d’élèves présents attendent les explications.
« Nous sommes des artistes numériques », commence Nicolas. « Nous utilisons des ordinateurs pour faire des œuvres. C’est ce qui nous permet de nous exprimer », enchaîne Jonathan. « J’essaie de trouver des choses magiques et poétiques qui nous emmènent ailleurs, qui nous font rêver. Et aussi qui nous amusent un petit peu », complète Nicolas.
Pour mieux se faire comprendre, ils présentent des exemples de ce qu’ils ont déjà produit. Comme cette patinoire à Yokohama où des capteurs pris dans la glace créaient des dessins de lumière sur les murs au passage des patineurs. « Un capteur c’est comme quand tu vas à la pharmacie. Quand tu te mets devant la porte, elle s’ouvre toute seule. C’est magique, non ? Et bien c’est un capteur qui permet que la porte s’ouvre », décrit Nicolas.
Lumière, son et boutons de jeux d'arcade
Pour la Fête des Lumières, Nicolas et Jonathan ont préparé une sorte d'igloo dont les parois sont des miroirs. Un peu comme une toile d'araignée, 130 mètres de guirlande de leds y seront déployés. Ici, point de capteurs mais une vingtaine de boutons de jeux d’arcade, dont plusieurs situés à hauteur d’enfants. Le public devra simplement les pousser pour faire jaillir de la lumière et du son. Démonstration : « On va faire un jeu : chacun va avoir un fil avec un bouton. » Tandis que Nicolas fait la distribution, Jonathan explique que dans la mallette il y a des tout petits ordinateurs et qu’elle est « le cerveau de la structure ».
Puis chacun leur tour, les enfants sont invités à appuyer sur leur bouton. Surprise !, cela produit une lumière rouge, verte, bleue… c’est selon, et un son plus ou moins grave. Les enfants peuvent aussi tous les faire jouer en même temps. Les yeux s'écarquillent, l’émerveillement se lit sur leur visage. La magie a opéré. Ne reste plus qu'à recommencer... place Bellecour.