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Cet article est extrait de Au fil de Lyon, le magazine municipal.
Alors que la machine culturelle est de nouveau en ordre de marche, Gadagne se prépare à fêter un siècle d’existence. Rencontre avec Xavier de la Selle, un directeur heureux de pouvoir redonner tout son sens, comme toute sa place, à son institution.
Vous fêtez les 100 ans de Gadagne cet été ?
Oui, nous allons fêter nos 100 ans les 3 et 4 juillet ! Ce sera l’occasion de fêter la réouverture, l’exposition en cours et un siècle entier de récits sans barrière sur l’histoire et la façon plutôt singulière dont Lyon s’est construite. Un week-end festif gratuit qui est couplé, avec les hasards du calendrier, avec la Nuit des musées.
C’est aussi l’occasion de montrer la démarche résolument plus moderne que nous entreprenons. Entre le cadre architectural d’une immense richesse, le jardin assez insolite et le restaurant, nous allons de nouveau pouvoir montrer que nous sommes plus qu’un musée. Nous avons la chance d’être un lieu de partage et de vie. Pour que chaque visiteurs puisse trouver, ici, des parcelles de sa propre histoire.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’exposition "Les pieds dans l’eau" ?
Oui, c’est la nouvelle exposition du musée d'histoire de Lyon. Elle explore la relation des Lyonnaises et des Lyonnais à leurs cours d’eau depuis 500 ans. Adaptée aux plus jeunes (à partir de 5 ans) avec un conte diffusé en son ouvert dans l’exposition, il y a aussi des tapis de lecture pour les plus petits et des dispositifs de médiation inédit dont une hydromachine capable de reproduire une inondation au centre de Lyon.
Il s’agit aussi d’être en phase avec les grandes questions contemporaines : la préservation de la nature en ville et la place des humains dans le cycle du vivant.
Dans la dernière salle, un diaporama montre ainsi la pression humaine sur la nature en ville, les métiers du futur comme écologue et une vidéo subaquatique où l’on voit les castors du Rhône en train de nager sous l’eau !
Entre l’exposition, le week-end d’anniversaire gratuit, les spectacles proposés dans la cour ou les jardins, le restaurant… le musée s’ouvre en grand et il y en a pour tout le monde. Venez nombreux les 3 et 4 juillet !
Pouvez-vous nous rappeler quelle est la vocation de Gadagne ?
La vocation initiale du musée, la promesse, est de donner à comprendre, à tous, dans le plaisir et l’échange, la ville d'aujourd'hui. C’est aussi que le visiteur puisse s’approprier la culture et l’histoire de la cité pour y installer les moments forts de sa propre histoire… pour s’approprier plus encore le parcours d’une ville singulière. Et faire naître la pluralité des récits. Pour continuer de construire, ensemble, l’image et l’histoire de Lyon.
La crise sanitaire a-t-elle été difficile ?
Oui, très difficile, comme pour tout le monde en général et les musées en particulier bien entendu. Pour autant nous avons cheminé vers d’autres projets, avec d’autres musées. Nous avons développé d’autres moyens technologiques aussi. Enfin, ici, plus que dans d’autres musées je pense, nous avons pris conscience combien Gadagne est une expérience humaine et sociale, un lieu de vie. Et que cela manquait vraiment dans l’effervescence et l’épanouissement de la vie culturelle urbaine.
C’est en réalité le retour à l’échange, à la confrontation humaine simple et apaisée avec les fondements d’une culture lyonnaise qui mérite plus que jamais d’être valorisée. Nous avons 100 ans d’existence. Et nous avons hâte de fêter ça avec nos visiteurs. Avec le sentiment assez paradoxal, partagé par toute notre équipe, de ne jamais avoir été aussi jeune.
Cet article est extrait de Au fil de Lyon, le magazine municipal.