Rénovation énergétique : premiers résultats
22 octobre 2024
La Ville de Lyon est propriétaire de 900 ensembles immobiliers, soit 2 millions de m2 ! Environ 60% de ses écoles, sites sportifs et culturels sont des « passoires thermiques ». La Ville s’est donc engagée depuis 2020 dans la rénovation de ce patrimoine vieillissant et énergivore. Avec une première baisse enregistrée de 23 % des consommations énergétiques du bâti.
Ce domaine immobilier immense, la Ville doit aujourd’hui l’adapter aux conséquences du réchauffement climatique et à l’augmentation des coûts de l’énergie tout en offrant aux Lyonnais un confort d’usage optimal. Eté comme hiver. Une mission longue, on s’en doute. Aussi, les services de la Ville profitent des 600 travaux d’aménagement réalisés chaque année dans les locaux municipaux pour engager des améliorations à « gains rapides » et réduire les consommations. Les exemples sont nombreux.
-23 % de consommation
Rénovation d’une salle de classe ou de crèche ? Brasseurs d’air, brise-soleil et autres stores sont installés dès que possible. Des travaux sur le chauffage ? 350 chaufferies sont désormais gérées de façon plus efficace grâce à un changement de logiciel de pilotage ; 66 ont été modernisées et 32 le seront d’ici à 2026. Besoin de renouveler l’éclairage urbain ou celui d’un bâtiment ? On accélère le passage aux ampoules LED, moins consommatrices.
Et les travaux menés sur un bâtiment complet, comment les décide-t-on ? La Stratégie de transition écologique du patrimoine (STEP) privilégie deux critères : la vétusté des locaux et le niveau des consommations d’énergie. Si les deux sont élevés, on rénove !
Depuis 2020, les locaux sportifs Saint-Marc et la crèche Montbrillant (3e), de nombreux groupes scolaires comme Diderot, Gémeaux et Joliot-Curie (5e) ou encore la Mairie du 9e et la piscine de Vaise (9e) en ont bénéficié.
D’autres leviers que la rénovation
Les objectifs de la Ville de Lyon sont ambitieux : -25 % de consommation d’énergie en 2030, -50 % en 2050 (année de référence : 2019). Mais, que l’on se rassure des méthodes innovantes de rénovation existent aujourd’hui. Brise-soleil placés au millimètre pour couper la chaleur, rafraîchissement naturel de l’air par de l’eau (ventilation adiabatique), récupérateur de chaleur… Et les premiers résultats sont là : de 2021 à 2023, la consommation énergétique du bâti de la Ville a reculé de 23 % (113 GWh contre 147) !
Pour y parvenir, la rénovation n’est pas la seule option. Un plan de sobriété lancé en 2022 a contribué à ces 23 % et fait économiser au moins 2 M€.
La Ville achète de l’énergie « verte » auprès de ses fournisseurs, 100% de l’électricité et 25% du gaz sont renouvelables. Elle développe le raccordement de ses bâtiments au réseau vertueux de chaleur urbain (12 opérations sur le mandat) et a installé des panneaux solaires sur les toits de 18 immeubles (29 en projets). Les toits des gymnases Scève (4e) et de la Sauvagère (9e) sont devenus des « cool roof » : peints en blanc, ils emmagasinent moins la chaleur du jour.