Chiffres clés
- 45 000€ de subventions versées aux associations d'anciens combattants et aux associations mémorielles
- 26 janvier 2025 : inauguration du mémorial de la Shoah
Dans une logique d’apaisement, la Ville célèbre les mémoires dans leur pluralité, tout en tâchant de rendre davantage visible l’expression des mémoires “minoritaires”. Consacrer cette diversité, c’est permettre à chacune et chacun de se sentir reconnu dans son histoire, dans sa singularité, dans ses souffrances, ce qui participe à améliorer la cohésion sociale dans sa globalité.
C’est par exemple le cas avec le jardin “à la mémoire des victimes du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994” dans le 7ème arrondissement, avec l’installation place Carnot du mémorial de la Shoah ou encore avec la dénomination de l’esplanade du 19 mars 1962, dans le 3ème arrondissement.
Dans le respect du principe de laïcité, la Ville agit en faveur d’une égalité de prise en compte des cultes. Elle entretient un espace de dialogue avec les autorités religieuses, tout en encourageant les échanges entre les confessions.
La Ville renforce la présence des jeunes pendant les commémorations, à travers son partenariat renouvelé avec le rectorat de l’académie de Lyon et l’ONACVG (Office national des anciens combattants et des victimes de guerre). Les lieux de ces cérémonies sont choisis pour permettre un accueil large des familles et du grand public en tribune : 8 mai et 11 novembre au parc de la Tête d’Or, 14 juillet sur la place Bellecour. Lors de ces grandes commémorations, plus d’une centaine de jeunes, écoliers, collégiens, lycéens participent à travers des chants et des lectures. Pour célébrer les 80 ans de la libération de Lyon, en septembre 2024, des élèves de CM1-CM2 de l’école Berthelot ont interviewé trois témoins de la libération – Fortunée Metz, Hélène Akierman et Raymond Drevet.
À l’occasion de la trentième commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, la Ville a baptisé le jardin situé au 37 rue du Repos dans le 7ème arrondissement : “Jardin à la mémoire des victimes du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994”. Une stèle mémorielle a été déposée, en partenariat avec la préfecture du Rhône et l’association Ibuka Auvergne-Rhône-Alpes. Cette dénomination contribue à porter à la connaissance de tous un fait historique majeur du 20e siècle, de nommer un génocide, et d’en perpétuer la mémoire. La stèle mémorielle matérialise donc à la fois un lieu de souvenir et d'hommage aux victimes tutsi, ainsi qu’un symbole en faveur du respect des droits humains et de l’identité des peuples, pour le souvenir et la prévention de tous les crimes contre l’humanité.
La journée nationale du 23 mai rend hommage aux victimes de l’esclavage colonial. La cérémonie à Lyon, co-organisée avec la Maison des Outre-Mer, rappelle ces moments historiques et a pour but de reconnaître l'esclavage comme un crime contre l'humanité et d’honorer la mémoire des victimes. Lors de cette cérémonie, à laquelle participent des scolaires, la Ville de Lyon réaffirme son engagement envers la justice et la dignité humaine.
Le 3 septembre 2024, la Ville de Lyon a commémoré les 80 ans de la libération de la ville à l’occasion d’une cérémonie place Bellecour, en présence de troupes militaires et d’environ 200 scolaires. Ce moment de recueillement a été l'occasion de remettre la médaille de la Ville de Lyon à deux résistants : Henry Peyrelongue et Roger Leroy. Au programme des festivités : exposition de véhicules d'époque sur la place des Terreaux, en partenariat avec le Musée Malartre, déambulation festive rue Edouard-Herriot, décoration tricolore de l’Hôtel de Ville et exposition sous le commissariat du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) dans l’atrium… Dans une ambiance joyeuse de bal populaire, l’Hôtel de Ville a ensuite accueilli une soirée animée par des jeux, des danses, des chants et des témoignages de l’époque. D’autres événements ont rythmé ce temps fort mémoriel : une conférence littéraire sur Missak Manouchian, une soirée hommage à Antoine de Saint-Exupéry ainsi qu’une cérémonie commémorative de la libération de Vaise le 7 septembre. Pour finir, l’école Berthelot a été renommée “École Denise-Domenach” en hommage à cette figure de la Résistance lyonnaise.
La Ville de Lyon a vivement soutenu l’édification d’un mémorial de la Shoah, installé pour les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, le 26 janvier 2025. Cette œuvre, installée place Carnot et intitulée Les rails de la mémoire, est constituée de 1173 mètres de rails, qui symbolisent les 1173 kilomètres séparant Auschwitz de la gare Lyon-Perrache. Tout près de la gare de Perrache, le lieu d’installation du mémorial est symbolique : c’est ici que des convois de déportés sont partis vers les camps de la mort. Le convoi 14.166, en août 1944, est tristement célèbre pour avoir été le seul à partir directement vers Auschwitz-Birkenau, sans étape intermédiaire. La gare de Perrache a aussi été le lieu de départ des 44 enfants juifs raflés à Izieu. Ce mémorial s’intègre dans un “jardin des mémoires”, aux côtés de la stèle des enfants d’Izieu et de la borne de Verdun, faisant de la place Carnot un espace de recueillement et de réflexion pour notre ville.
La Ville verse chaque année plus de 45.000€ de subventions aux associations d’anciens combattants et aux associations mémorielles. La transmission des mémoires, sous toutes leurs formes et dans leur diversité, constitue un travail aussi précieux qu’indispensable à la compréhension du présent.