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Enfance et éducation
- Publié le 19 September 2022

Cantines : du bio et du local

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Crédit photo : Muriel Chaulet

De la fourche à la fourchette, il n’y a qu’un pas que la Ville a allègrement franchi pour proposer, dès cette rentrée, des produits bio, locaux, frais aux écoliers qui déjeunent à la cantine. Avec deux nouveaux menus au choix : Petit Bouchon ou Jeune Pousse. Bon appétit aux enfants !

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Consommer des aliments issus de l’agriculture biologique, produits à deux pas de chez soi, c’est possible. Les écoliers lyonnais peuvent en faire l’expérience depuis le  jour de la rentrée des classes. Dès lors, se sont succédé dans leur assiette et sur leur plateau, entre autres, des melons, tomates, courgettes, concombres, pains bio, compotes de pommes et yaourts de la région… Et des fruits de saison, riz, pâtes, pois chiche, oeufs bio… La proportion de 50 % de produits bio pour assouvir leur appétit dépasse de loin les objectifs fixés par la loi Egalim qui en exige 20 % en restauration collective depuis le 1er janvier 2022. Objectif de la Ville pour 2026 : 100 % de bio.

Plus savoureux

Vertueux pour la préservation de la planète, ce sont aussi des aliments qui ont du goût. Duo gagnant : les enfants ont plus de plaisir à se mettre à table et rechignent moins à finir leur assiette. Un bon point contre le gaspillage !
D’autant que les élèves sont associés au choix des repas. Le Projet éducatif prévoit en effet une commission “menus” qui prend en compte leur avis. Six écoles y  participeront activement en 2022-2023 : Les Entrepôts avec l’association la Ka’fête ô mômes (4e), Antonin Laborde (9e), Simone Signoret (8e), Cavenne (7e), Tables claudiennes (1er), Georges Pompidou avec l’association Com’expression (3e). Des actions ponctuelles seront aussi menées dans d’autres établissements.

Ambassadeurs du bien manger

Les élèves de l’école Briand (7e) en ont fait l’expérience l’an dernier. Créé en 2017 par l’infirmière scolaire, Christèle Moncorger, le projet “Ambassadeur du bien manger” y a trouvé toute sa place. « Le but est que les enfants comprennent ce qu’ils ont dans l’assiette. Et de leur inculquer les notions d'équilibre alimentaire, saisonnalité, éco-responsabilité… De plus, ils ont visité la cantine de l’école. » Trois classes de CE2 ont été impliquées. Sana explique qu’« un ambassadeur du bien manger c’est une personne qui dit quoi manger pour ta santé ». Ahmed a retenu « qu’on ne laisse pas de nourriture dans notre assiette pour ne pas gaspiller ». Pour Raphaël, « il ne faut pas manger trop de viande ». Désormais Hadriele « regarde ce qu’il y a dans le plat et j’évite les fast-foods ». De son côté, Lily se remémore la visite de la cantine : « On a vu les barquettes et on nous a dit à quelle température c’est réchauffé. »
« Les élèves ont aussi pu choisir du pain. Après en avoir goûté plusieurs, ils ont opté pour le complet et le semi complet aux 7 céréales. Ils ont également pu voter pour des entrées et des desserts qui seront servis cette année », ajoute Christèle Moncorger.

Moins de viande, autant de protéines

L’autre nouveauté majeure est un moindre recours aux protéines animales. « Aujourd’hui, nous en consommons trop par rapport à nos besoins journaliers. Chez l’enfant, combinées à d’autres aliments gras et sucrés, elles peuvent engendrer une obésité à l’adolescence puis du diabète à l’âge adulte », alerte Julie Berger, diététicienne. « Les protéines végétales (céréales complètes et légumineuses) de type lentilles, haricots rouges, haricots noirs, quinoa, boulgour, sarrasin… constituent de parfaits substituts. Utilisées par le passé, elles ont été oubliées lorsqu’on a voulu faciliter la vie des gens avec des plats tout préparés. Or, le produit ultra transformé est l’ennemi d'une bonne alimentation car il contient plus de sel, plus de sucre, des additifs et des conservateurs. »
Ainsi, le menu Petit Bouchon intègre deux repas végétariens par semaine, où les protéines sont fournies par des oeufs, du fromage, ou bien d’origine végétale. Le menu Jeune Pousse propose, lui, des repas uniquement végétariens (sans chair animale : ni viande ni poisson). Lire, calculer, vivre en société…, à l’école on apprend aussi à éduquer son palais au goût des bonnes choses.

En savoir plus sur la restauration scolaire

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Gautier Mazet, éleveur, Ferme du Val Fleury qui fournit yaourts et crème dessert
 
Pouvez-vous présenter votre ferme ?
Elle est située à Chazelles-sur-Lyon (42), à 50 km de Lyon. Nous produisons essentiellement des yaourts et des crèmes dessert à partir du lait de notre quarantaine de vaches. Nous avons 70 hectares en agriculture bio. Plusieurs générations sont passées par cette ferme. Les agriculteurs, de la génération précédente à la mienne, ont pris conscience que le modèle de production intensive n’était pas le bon, c’est pourquoi ils sont passés en tout bio dès 2003.

Qu’est-ce que Bio a Pro ?
Une coopérative de producteurs et productrices bio du Rhône et de la Loire. Nous livrons les professionnels de la restauration, notamment collective, directement depuis nos fermes. Dans ce cadre, nous fournissons la cuisine centrale chargée des repas des cantines scolaires de la Ville de Lyon. La restauration collective a un vrai poids. C’est un plus pour nous et pour le développement des produits locaux.
 
Un message ?
Contribuer à nourrir les petits Lyonnais c’est une reconnaissance de notre travail et c’est agréable de savoir que nos produits sont consommés par des citadins et par des citoyens de demain.
 
En savoir plus : bioapro.com
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