Perrache : la nouvelle voûte ouest baptisée France Péjot
Après 3 ans de travaux, la voûte ouest de Perrache a été ouverte au public le lundi 21 juin. Désormais réservée aux modes actifs, cette voie s’est métamorphosée en un espace apaisé et sécurisé. Il porte le nom de France Péjot.
La voûte ouest désigne le passage souterrain qui reliait hier la place des Archives au sud à la place Carnot au nord en passant par le parvis de l'hôtel Chateau-Perrache. Longue de 300 m et utilisée par les voitures, les piétons et cyclistes l'empruntaient peu.
Ce passage sous Perrache devient plus confortable, permettant de passer rapidement et sans contrainte du tramway au train, du train au métro, du métro au vélo et de répondre à l’accroissement du nombre d’usagers et de voyageurs.
Grâce à une percée directe sur la place Carnot, la création d’un espace à ciel ouvert à mi-parcours et un parti pris ambitieux en matière d’éclairage, le passage fait la part belle à la lumière.
France Péjot (1914 – 2010) : une héroïne lyonnaise de la Résistance
En janvier 1942, France Péjot, dite Francette, rejoint le mouvement de résistance Franc- Tireur comme agent de liaison, et devient la secrétaire du chef de ce mouvement Jean- Pierre Lévy. Son appartement place des Jacobins et sa boutique rue Emile Zola sont une des bases du réseau.
Le 24 octobre 1942, elle est arrêtée, avec sa collègue et amie Micheline Eude-Altman et emprisonnée jusqu’en février 1943 à la prison Saint-Joseph de Lyon réservée aux femmes. À la fin de la même année, elle échappe à l’arrestation de la milice et rejoint Paris où plusieurs membres dirigeants du réseau Franc-Tireur se sont réfugiés. Elle devient un de leurs agents de liaison.
Le 30 juin 1944, elle est arrêtée par Friedrich Berger de la police allemande et elle est déportée par le dernier convoi du 25 août vers le camp de concentration de Ravensbrück. Lorsqu’en avril 1945, le camp est évacué, France parvient à s’échapper dans un bois vers le centre de rapatriement de Leipzig d’où elle retourne en France en voyageant sur le toit d’un wagon.
En 1946, elle donne naissance au futur musicien Jean-Michel Jarre, fruit de son union avec le compositeur Maurice Jarre.